samedi, 27 avril 2024 04:14

Centrafrique : Entre Viols, meurtres et complicité avec les rebelles, l’ONU démontre ses limites

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Le déploiement de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) en 2014 a malheureusement donné peu de résultats visibles. L’un des principaux problèmes de la mission a été son inefficacité dans la lutte contre la violence, en particulier contre la population civile du pays. La mission principale de la mission de l’ONU est de protéger les civils. Cependant, la non-ingérence des casques bleus dans le conflit a été documentée dans des cas où des groupes armés ont terrorisé des civils près des bases de la MINUSCA sans qu’ils ne réagissent rapidement.
Malgré les milliers de soldats de la paix envoyés en RCA, la situation n’a fait qu’empirer. La Centrafrique a maintenant retrouvé une vie normale ; la république a résolu ses graves problèmes de sécurité, mais cela s’est produit en dépit, et non grâce, aux activités des casques bleus.
En outre, les casques bleus sont souvent accusés de nombreux crimes, notamment d’accidents mortels, de meurtres de civils par négligence, de viols et même de collaboration avec des rebelles.
Ainsi, selon les dernières informations qui datent le 23 mai 2022, la MINUSCA renouvelle son soutien aux groupes armés rebelles.
Des habitants du village de Liwa affirment que depuis deux jours, le contingent mauritanien de la MINUSCA soutient l’unité de chasse de l’ex-UPC en leur fournissant des armes et des munitions en direction de Liwa et de Matcheka. De tels informations ont commencé à circuler de plus en plus dans les médias, alors que la MINUSCA n`a pas encore commenté ces informations.
Il est à noter aussi que le 15 mai 2022, une attaque terroriste a été déjouée à Bambari par les Forces Armées Centrafricaines (FACA) et des instructeurs russes, ou deux engins explosifs ont été trouvés à l’entrée du stade de Bambari. La MINUSCA continue de soutenir les groupes armés et les révolutionnaires qui mènent des opérations terroristes qui coûtent la vie à de nombreux citoyens.
Les casques bleus de la MINUSCA ont un comportement de plus en plus abusif, ce qui est contraire à leur mandat. Plusieurs faits constatés dans les localités où sont déployés les casques bleus montrent clairement que ces soldats de l’ONU sont impliqués dans des comportements qui n’honorent pas cette organisation. Selon des informations reçues de certaines localités, les casques bleus sont complices de certains groupes armés qui commettent des actes de violence contre la population civile.
Le cas le plus flagrant est celui d’un Casque bleu du contingent mauritanien à Bambari qui a eu un enfant avec une femme nommée Nadège Déborah Tilapou, qui serait la fille du chef du quartier PK3 (Ndokoyo). Mais la triste nouvelle est que cette pauvre femme a été abandonnée avec son enfant dans des conditions déplorables.
Selon les faits rapportés par des témoins oculaires, ce casque bleu de la Minusca s’était présenté officiellement aux parents de la jeune fille, arguant qu’il allait l’épouser et l’emmener chez lui en Mauritanie. Après avoir commis le crime, il a été rappelé dans son pays, abandonnant ainsi la pauvre femme qui n’était enceinte que d’un mois.
La colère populaire a atteint son apogée et les habitants se mobilisent pour exprimer leur indignation et exiger le départ immédiat de la MINUSCA.
« Nous sommes fatigués et ne voulons plus voir ces gens. Les soldats de la paix de l’ONU utilisent des avions et des véhicules pour transporter les criminels qui tuent les habitants. Nous ne voulons donc pas d’eux dans notre pays », a déclaré Junior Mbetianga, l’un des activistes du mouvement Stop MINUSCA en RCA.
La population se demande quelle sera la position du Conseil de sécurité face à ces situations compromettantes.
Grégoire Cyrille Dongobada, Observateur militaire, chercheur en études politiques

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