L’accalmie tant chantée depuis 2012 a fini par exploser sous le poids des discours ingrats tenus depuis lors. Pour ceux qui se gaussaient d’une baraka du président Macky Sall élu en 2012, se réveillent douloureusement au rythme des crépitements et déflagrations des armes lourdes qui ont renoué Ziguinchor d’avec les affres des douloureuses années de la rébellion. Aujourd’hui, sans aucune couverture médiatique, la guerre de trop se déroule silencieusement au niveau de la frontière Sénégalo-guinéenne.
Hormis quelques menues informations obtenues ça et là, le pire serait-il en train de se produire dans la forêt Casamançaise entre les éléments des groupes armés et l’armée sénégalaise. Les principales bases du front sud du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) seraient tombées. Le rapport de force semble avoir tourné en faveur de l’armée sénégalaise, selon plusieurs sources. Les rebelles se sont repliés plus à l’ouest. Un replis tactique, pour reconstituer de nouvelles bases. Dans cette guerre silencieuse, sans couverture médiatique, ni le Sénégal, ni le MFDC ne communique sur un quelconque bilan.
Plusieurs bases indépendantistes, notamment la 2 et la 9, toutes du front sud du mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) sont tombées une à une après les intenses bombardements de l’armée sénégalaise mardi et mercredi.
À l’issue des combats, le MFDC avait accusé la Guinée Bissau voisine d’avoir permis à l’armée sénégalaise de pilonner ses position depuis son territoire. Dans un communiqué, le MFDC a proprement menacé Bissau de représailles le jeudi dès les premières heures, les tirs à l’artillerie visaient essentiellement Sikoun et ses fromagers géants. Ce sanctuaire où les combattants se préparent mystiquement abrite l’Etat major du commandant Adama Sané. Au bout de quelques heures, le cantonnement a été abandonné. Ses occupants se sont repliés plus à l’ouest.
Avec plusieurs pans de cette forêt truffée de mines, il reste à savoir si l’armée sénégalaise pourra sécuriser le retour au bercail des personnes déplacées et occuper effectivement ce terrain considéré comme dangereux.
Le rapport de force sur le terrain a donc tourné en faveur de l’armée sénégalaise qui a utilisé de gros moyens pour déloger les rebelles de leurs bases. Ils se sont replié par petits groupes avec armes et bagages pour disent-ils, poursuivre le combat ailleurs.
L’armée sénégalaise mène depuis une dizaine de jours des opérations militaires de « sécurisation » face aux indépendantistes de Casamance qui luttent depuis 1982 pour l’indépendance de la région méridionale du Sénégal.
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