dimanche, 5 mai 2024 04:24

Cameroun : le front séparatiste anglophone se fissure autour des attaques contre l’éducation

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Le dénommé Mark Bareta, connu pour être l’un des leaders séparatistes des régions anglophones camerounaises a, samedi, condamné avec véhémence l’incendie perpétré la veille par de présumés indépendantistes dans le dortoir des filles et le bloc administratif du collège Queen of the Rosary (QRC) de Mamfe (Sud-Ouest).
Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, il a qualifié cet acte criminel de « honteux », traitant d' »animaux ceux qui s’attaquent aux apprenants et aux établissements scolaires », se réclamant du sécessionnisme et qui ne représentent pas l' »Ambazonie », du nom de la république autoproclamée dont se réclament lesdits séparatistes depuis le début de leur bataille armée, en fin 2016.
La veille, déjà, quelques heures seulement après l’attaque contre le QRC, le vice-président du « gouvernement intérimaire d’Ambazonie », Dabney Yerima, a dénoncé les actions des « gangs voyous opérant en toute impunité » dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, affirmant que toute attaque contre une école dans ces régions « est honteuse, désagréable, scandaleuse et inacceptable », promettant en outre que sa faction « prendra des mesures pour désarmer les gangs voyous opérant en toute impunité ».
Avocat des droits de l’homme et élite de la zone, Felix Agbor Nkongho a joint sa voix à l’indignation suscitée par la série d’incendies criminels contre des institutions scolaires, attribuée à des bandes sécessionnistes qu’il qualifie de « barbares, criminels et inhumains ».
Décrété au début du conflit, le mot d’ordre de fermeture des écoles a été assoupli depuis une année par des milices indépendantistes anglophones, certaines autres factions, sans toutefois revendiquer ces actions violentes, continuent néanmoins de sévir.
Selon le dernier rapport de l’ONG Human Rights Watch (HRW), les attaques sécessionnistes ont depuis 2017 privé d’éducation quelque 700.000 élèves dans ces zones où les séparatistes armés ont attaqué au moins 70 écoles et plus de 500 élèves dont 255 ont été pris en otage, certains étant recrutés et enrôlés de force comme enfants soldats.
Les Nations Unies ont par ailleurs documenté, du fait de l’insécurité qui y règne, le déplacement près de 600.000 personnes à l’intérieur du pays parmi lesquelles des enseignants et au moins 230.246 enfants, 66.000 autres réfugiés ayant demandé l’asile au Nigeria voisin.
Avec Xinhua

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