Le procès des Généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, inculpés le 6 octobre 2015 pour atteinte à la sûreté de l’Etat, entre autres, vient de connaître son épilogue avec le délibéré du verdict. Les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés d’être les cerveaux du coup d’Etat manqué de 2015 au Burkina Faso, ont été condamnés lundi respectivement à des peines de 20 ans et 10 ans par le tribunal militaire de Ouagadougou.
Le verdict tant attendu est enfin tombé. Près de quatre ans après l’irruption de soldats de l’ancien régiment de sécurité présidentielle (RSP) dans la salle du conseil des ministres, au palais de Kosyam, pour arrêter les responsables de la transition, le 16 septembre 2015, Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolé, accusés d’être les principaux instigateurs de ce qui restera dans les mémoires comme le « coup d’État le plus bête du monde », ont été respectivement condamnés à 20 ans et 10 ans de prison ferme.
Gilbert Diendéré, ancien bras droit de l’ex-président Blaise Compaoré, a été reconnu coupable d' »atteinte à la sûreté de l’Etat » et de « meurtre », et condamné à 20 de prison ferme, selon le verdict lu par le tribunal.
Djibrill Bassolé Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, a été reconnu coupable de « trahison » et condamné à 10 ans d’emprisonnement.
La dizaine de militaires membres du commando qui avait arrêté les membres du gouvernement de transition pendant ce coup de force raté ont aussi été condamnés : 19 ans de prison pour l’adjudant-chef Éloi Badiel, considéré comme le chef des opérations du putsch, 17 ans pour l’adjudant-chef Nébie, dit «Rambo», qui avait reconnu avoir mené le groupe, et 15 ans pour les autres. Le lieutenant-colonel Mamadou Bamba, qui avait lu à la télévision le communiqué des putschistes, a été condamné à 10 ans de prison dont cinq avec sursis.