vendredi, 22 novembre 2024 04:51

Bissau : Contraint de surseoir à sa « victoire » par la Cour Suprême, Umaru Cissoko Embalo menace

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Après la déferlante médiatique qui a suivi la publication provisoire des résultats, le ton change et passe à la menace. Présidant une conférence de presse, Umaru Cissokho Embalo président autoproclamé de Guinée-Bissau, a décidé de ne pas le verdict de la Cour Suprême de son pays pour se déclarer gagnant d’une élection présidentielle controversée.

Soupçonné d’avoir bénéficié des services de hackers payés 75000 Euros chacun pour inverser le résultat de l’élection présidentielle qui l’oppose à M. Domingos Simoes Péreira, M. Umaro Sissoko Embalo n’a pas hésité à pas à faire le tour du monde, en déclarant partout qu’il est le président élu de Guinée-Bissau. Sans attendre le verdict de la Cour Suprême qui est la seule instance à déclarer le vainqueur d’une élection, M. Umaro Sissoko Embalo menace, intimide et dévoile des complicités au sein de la CEDEAO, d’où son long entretien avec le président en exercice, Mahamadou Issoufou.

Et dans cette interview, le ton se fait plus menaçant, aussi bien envers la cour suprême de Guinée-Bissau qu’il traite avec mépris, en estimant que, quel que soit le verdit de cette dernière, il réunira les députés de l’assemblée nationale qui l’investiront le 27 février 2020, et que son adversaire peut attendre 5 ans pour se voir élire. Ainsi, Umaro Sissoko Emabalo est prêt à s’accaparer du pouvoir, même par la force des armes.

L’ancien responsable du Renseignement Bissau guinéen rappelle le cas de la Côte d’Ivoire et menace

Pour la violence qui peut s’exercer si on lui refuse le pouvoir, il prend l’exemple de la Côte d’Ivoire, avec Laurent Gbagbo qui a été déclaré vainqueur par la Cour Suprême alors que la communauté internationale reconnaissait en Ouattara le président élu.

Dans sa quête du pouvoir , Umaro Sissoko Embalo n’hésite pas à déclarer le soutien de la communauté internationale, ce qui est une aberration , au vu de la sortie du Secrétaire Général des Nations Unies qui disait tout le contraire des affirmations de M. Embalo .

Et pourtant, il déclarait dans le journal Jeune Afrique, que la confirmation par la Cour Suprême de son élection n’est qu’une simple formalité, malgré le contentieux électoral qui perdure !

À ce rythme, il est à craindre de voir ressurgir les vieux démons de la guerre qui ont de tout le temps , plombé la paix dans ce pays lusophone. Le silence du PAIGC est d’ailleurs la principale inquiétude des observateurs car, ce parti qui est à l’origine de la lutte d’indépendance de la Guinée Bissau, continue de bénéficier d’une frange importante de l’armée d’où est d’ailleurs issu Umaru Cissokho Embalo.

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