L’ancien Président, François Hollande, qui avait déployé des troupes françaises au Mali en 2013, a assuré, jeudi, dans une interview télévisée, qu’il se serait désengagé plus tôt du Mali s’il était resté en fonction.
« Si j’avais été en situation d’être Président, je me serais désengagé plus tôt », a-t-il assuré à l’antenne de BFMTV, en réaction à la décision de retrait de Barkhane du Mali.
Il considère, néanmoins, que « la bonne décision était d’intervenir au Mali en janvier 2013 » et affirme qu’il y a eu « des réussites militaires exceptionnelles ».
Selon l’ancien chef de l’Etat, « si les autorités maliennes, aujourd’hui, ne souhaitent pas la présence de la France, il n’y a aucun intérêt à rester ».
Il se range par ailleurs derrière la décision d’Emmanuel Macron, de rester engagé au Sahel en expliquant qu’il faut « rester dans la maison » pour « lutter contre le terrorisme ».
Pour sa part, le chef de file de la France Insoumise (opposition), Jean-Luc Mélenchon, et candidat à la présidentielle, estime que le « désastre était largement prévisible ».
Il accuse François Hollande et Jean-Yves Le Drian d’avoir « transformé une opération militaire ponctuelle en une expédition sans perspective politique autre que de faire les fiers à bras à Paris ».
« Dans l’immédiat je crois qu’il faut revenir dans les bases françaises existantes sur le continent africain, avoir un sérieux débat d’ensemble au Parlement avant de décider quoi que ce soit de nouveau », a-t-il conclu dans un communiqué publié sur son site internet.
Pour rappel, Emmanuel Macron a annoncé, jeudi matin, le retrait militaire français du Mali.
Les pays européens engagés dans la force Takuba ainsi que le Canada, quittent également le pays.