Attaque contre certains magistrats, le pouvoir Judiciaire désormais sous la « protection » du ministre de la Justice

Comme pour confirmer ce que beaucoup de sénégalais disaient tout bas sur les relations entre le pouvoir et la justice, la dernière sortie du ministre de la justice, s’en prenant à ceux qui seraient tentés de « salir la peau » des magistrats, n’est pas pour arranger les choses. Car au nom de la séparation des pouvoirs, l’élégance voudrait plutôt que les magistrats très protégés du reste, ne soient pas sous le parapluie d’un autre pouvoir. Un véritable pavé jeté (encore) par Me Malick Sall.

S’en prenant à ces démolisseurs de nos institutions qui ne s’embarrassent pas de scrupules à travestir la vérité afin d’installer le doute dans l’esprit des justiciables de d’inciter ces derniers à adopter une posture de défiance à l’égard des autorités judiciaires, Me Malick Sall s’érige désormais en Zorro. Profitant de la tribune de l’assemblée générale de l’Union des magistrats sénégalais (Ums), Me Malick SALL par ailleurs ministre de la justice s’est indigné contre les attaques perpétrées à l’endroit des magistrats du Sénégal.

Il dit avoir constaté avec regret, depuis quelque temps que des individus « malintentionnés se sont investis dans une entreprise de déconstruction de l’excellente réputation dont ont toujours bénéficié les magistrats sénégalais, dans le monde entier ».

« Ces pourfendeurs parviennent hélas à tromper certains de nos concitoyens en faisant naître chez eux une perception peu reluisante du service public de la justice. Nourrissant leur funeste projet passé par des clichés superficiels, ces démolisseurs de nos institutions ne s’embarrassent pas de scrupules à travestir la vérité, afin d’installer le doute dans l’esprit des justiciables et d’inciter ces derniers à adopter une posture de défiance à l’égard des autorités judiciaires », a déclaré le Garde des Sceaux très amer du reste.

Par ailleurs, Me Sall trouve cette démarche suicidaire. Car dira le ministre de la justice, elle crée une ambiance d’insécurité et menace la cohésion sociale en ce que l’effritement de l’autorité de l’institution judiciaire favorise l’émergence de forces centrifuges au profit exclusif d’intérêts particuliers.

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