mercredi, 30 octobre 2024 14:33

Arrestations d’Activistes, d’opposants et de Pape Alé NIANG, le Sénégal la plus grande prison de la liberté d’opinion au monde

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Après les attaques contre les maisons de presse vers la fin du magistère du président Abdoulaye WADE, restées impunies, et les promesses de Macky SALL d’œuvrer pour une presse (plus) libre, il était inimaginable qu’en 2022, un journaliste ou un citoyen puisse croupir en prison pour des délits d’opinion. Les exemples font foison dans le décorum de la démocratie sénégalaise devenue l’ombre d’elle-même avec des arrestations ciblées d’Activistes, d’opposants et maintenant de journalistes critiques envers le pouvoir dérivant d’un président qui s’est rendu compte tardivement qu’il était le premier des sénégalais pendant 10 ans. L’exemple de son ami d’antan Pape Alé est en est une illustration parfaite.
Pape Alé NIANG est en prison pour une et une seule raison. Il représente tout ce que Macky SALL abhorre, la contradiction, la dénonciation, l’expression libre, sauf pour ceux de son bord. Et surtout, depuis la volonté non affichée d’une course à un troisième mandat avec une sélection habituelle des challengers « dignes » de lui faire face. Pis, les scandales à foison régulièrement dénoncés par le Journaliste d’investigation, ne concourent pas à maintenir les citoyens dans la sous information.
COMME UN SEUL HOMME, LES SÉNÉGALAIS DOIVENT SOUTENIR PAPE ALÉ NIANG, CHEIKH OMAR DIAGNE, OUTHMANE DIAGNE, KARIM XRUM XRAC, FADILOU KEÏTA …… ET METTRE FIN À CES ARRESTATIONS CIBLÉES
Pape Alé NIANG est un journaliste et écrivain dont les écrits ont depuis longtemps traversé les frontières sénégalaises. Membre de plusieurs réseaux de journalisme , il est l’une des fiertés de la presse nationale. Dans un pays. “normal” , ses écrits et vidéos auraient servi de support dans la lutte contre la corruption. Mais l’ami de l’opposant devenu président de la République, est devenu encombrant, pas du fait de casseroles qu’il ne traîne pas- mais simplement parce que la vérité crue qu’on ne veut entendre, est sa tasse de thé journalière.
Quand des sénégalais d’ici et de la diaspora s’accrochent aux sorties de Pape Alé NIANG comme une bouée de secours, cela est édifiant sur le pacte de confiance rompu entre Macky SALL et les populations. Une rupture qui profite à la presse qui informe mais surtout à Pape Alé NIANG. Malheureusement, nous vivons dans un pays « normal » où on bâillonne les élites et même, les emprisonner. Nombreux sont les Sénégalais sous l’époque du parti unique, avoir grandi sous les stigmates de la colonisation, en vieillissant sous un semblant de démocratie et risquent de mourrir sans doute sous une dictature rampante pour ne pas dire une tyrannie. C’est contre tout cela que Pape Alé NIANG, par un micro et une caméra, réussira à donner corps à la pensée de l’opposant Macky SALL qui prédisait déjà en 2011, « Il faut que futur président de la République, quel qu’il soit, se dise qu’il y’a une vigie populaire, une vigie citoyenne qui est là, qui va observer les faits et gestes du nouveau pouvoir, c’est ce que j’appelais la magie du clic à travers les réseaux sociaux qui fera face à la toute-puissance du fric et du fli. Donc quel que soit le président, il ne peut plus se permettre de faire ce qu’il veut ; les majorités aussi ne peuvent plus se permettre de faire ce qu’elles veulent…» 
Rien que le fait d’avoir réussi à donner corps à cette boutade de Macky SALL, Pape Alé NIANG méritait la médaille de la liberté. Aujourd’hui malheureusement, démocratie bancale et sentiment de tyrannie sont devenues nos seuls compagnons. Ceux qui en parlaient en démocrate – comme le rappelait l’ancien ministre de l’intérieur Ousmane NGOM- agissent plus comme Néron jadis décrit comme étant un mégalomane, sans morale ni scrupule – ont détruit notre commun vouloir de vivre ensemble, dans une Patrie aux multiples partis opposés mais inclusifs. Pendant des années, nous avions pensé avoir vaincu le monstre, malheureusement…..le réveil a été brutal.
Avec notre silence complice, les maitres de l’obfuscation et les apologetes de la stagnation en ont profité, et tentent de nous convaincre que la servilite est notre meilleur destin. Ils nous menacent et nous couvrent d’insultes, cherchent a nous intimider ou nous brutalisent carrement lorsque nous leur opposons resistance et refus. C’est ce qui est arrive au Journaliste Pape Alé NIANG, aujourd’hui l’un des captifs d’un pouvoir qui vient de sortir vainqueur d’une élection législative à peine contestée. Pape Alé NIANG ferait-t-il aussi peur aux intérêts partisans, claniques et postcoloniaux ? Tout porte à le croire car, il est bon de rappeler qu’à travers ce mandat de dépôt, la justice ne detient pas que le journaliste, elle détient par la même la Liberté d’expression consacrée par l’article 10 de notre Constitution.
Pape Alé NIANG n’est pas seul, même si seul son nom est sur toutes les langues, fait de lui le preux chevalier qui a osé dénoncé la mainmise de certaines forces obscures sur nos nos libertés et nos richesses. Quel sénégalais n’aurait pas aimé comme Pape Alé, défendre avec force preuves la dépravation de nos finances publiques, des liquidations d’opposants à qui on dénie toute ambition de diriger ce peuple pétri dans les valeurs et vivant dans une extrême misère malgré ces dons du Ciel que sont ses ressources pétrolières, gazières, halieutiques….
Le Journaliste Pape Alé NIANG n’a strictement rien a faire en prison. Le plus vite ils le liberent, le mieux ce sera pour tous. Sa place est parmi nous, en liberte. Lui et tous les autres considérés comme des détenus politiques. Heureusement, que ses pourfendeurs ne l’ont pas accusé d’avoir vidé les caisses de l’Etat ou de s’être rendu coupable de quelque crime que ce soit. Ils lui en veulent pour avoir dénoncé tout haut ce que bon nombre d’entre nous savent mais, n’osent évoquer publiquement, de peur de subir les foudres de la Division des Investigations Criminelles (DIC) ou de la Section des Recherches de la Gendarmerie Nationale.
Avec l’emprisonnement du journaliste Pape Alé NIANG, sans compter tous ces rapports qui peignent un tableau sombre du Sénégal, le blanc-seeing dont jouissait la Mackyie sur le plan international est en passe de lui être retiré. Il ne peut plus « massacrer » à huis-clos à cause de la vigie qu’il a lui-même contribué à « créer ». La mobilisation de la presse, des citoyens, la pression internationale a elles seules ne suffisent pas a faire plier les regimes les plus pervers. 
Sans une forte mobilisation sociale interne susceptible de les pousser a la faute, de nombreux pouvoirs (Burkina Faso de Blaise Compoaré, Egypte d’Hosni Moubarack, Abdoulaye Wade en 2012, etc) sont des exemples car, s’ils peuvent resister longtemps aux pressions externes, les sanctions ciblées y compris, les tyrans ne pourront éternellement sortir vainqueur d’une volonté populaire….
Pape Sané

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