C’est la toute première fois que, dans son rapport de transparence publié le 1er juillet, Apple révèle les demandes des différents gouvernements, pour supprimer des applications qui ne répondent pas aux règles en vigueur. La firme de Cupertino affirme avoir reçu 80 demandes de plusieurs pays, à propos de 770 applications différentes.
770 applications sont concernées
Cette section n’avait jamais été mentionnée dans le rapport de transparence d’Apple. Pourtant, cette année, nous pouvons retrouver les demandes formulées par les gouvernements, pour qu’Apple retire telle ou telle application de l’App Store, parce qu’elle violerait la loi en vigueur dans le pays concerné. Dans la seconde moitié de l’année 2018, Apple a reçu 80 demandes de démantèlement. 770 applications sont concernées par ces demandes de retrait.
Le gouvernement chinois sort clairement du lot. En effet, le pays a demandé le retrait de 626 applications (sur les 770), qui ne respecteraient pas les lois en vigueur du pays. D’après les demandes, les applications concernées étaient des jeux illégaux ou des apps liées à la pornographie. De son côté, la Russie a envoyé une demande spécifiant 11 applications à retirer et la Norvège aurait aimé qu’Apple en supprime 37. L’Arabie saoudite a également souhaité que 25 applications soient supprimées.
Les pays demandent de plus en plus de données à Apple
Résultat : Apple a tout de même approuvé 75 des 80 demandes et a finalement supprimé 634 applications de l’App Store. La société de Tim Cook a également publié 5 National Security Letters, reçues du gouvernement américain. Il s’agit d’une assignation administrative, réclamant à Apple des informations sur des clients associés à des appareils Apple. L’Allemagne aurait effectuée 12 343 demandes de ce type, tandis que les États-Unis en ont réclamé 4 680.
Alors que les demandes de données à Apple, de la part des pays, est en hausse de 9% par rapport à l’année précédente, la société américaine promet que ses rapports pourraient être encore plus transparents à l’avenir. En 2020, Apple prévoit de publier les réponses des gouvernements, concernant les procédures de suppression des applications.