Appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’État…, Oustaz Assane Seck déféré au parquet

Sénégal 

Atlanticactu / Dakar / Salif Ka 

Dans les liens de la détention depuis dimanche, Oustaz Assane Seck sera déféré, ce matin, au parquet du tribunal de grande instance de Dakar. Il a été soumis, hier, à un deuxième interrogatoire par les enquêteurs de la Sûreté urbaine de Dakar.

En garde à vue prolongée à la Sûreté urbaine (Su) de Dakar, Oustaz Assane Seck, prêcheur à la Sen Tv, n’est pas encore sorti de l’auberge. Après son face-à-face avec les enquêteurs, lundi dernier, en début de soirée, il a été soumis, hier, à un deuxième interrogatoire. Une audition, d’après des sources, qui a duré plusieurs tours d’horloge. Les questions, confie-t-on, ont tourné autour de ses prêches et autres déclarations tenues sur internet. Au terme de l’audition, en présence de ses avocats, il lui a été notifié de retourner derrière les grilles en attendant le transfert du dossier au parquet. «L’animateur, au terme de sa garde à vue, pourrait être déféré au parquet demain, (mercredi 10 mai, Ndlr)», annonce l’un de ses avocats, en l’occurrence Me Cheikh Khoureyssi Ba, au sortir des locaux du commissariat central de Dakar.

Interpelé dimanche dernier, suite à une sortie médiatique, Oustaz Assane Seck a été conduit au commissariat central. Sur instruction du parquet, il a été confié dans la nuit à la police du Plateau pour y être extrait le lendemain aux fins de son interrogatoire. Plusieurs charges sont retenues contre lui. Il s’agit, entre autres, de «l’appel à l’insurrection, atteinte à la sûreté de l’Etat, actes et manœuvres compromettants». Ce dernier délit de l’article 80 du Code Pénal.

D’après la presse en ligne, ce célèbre prêcheur a été cueilli, chez lui, à Sébikotane, dimanche dernier en début d’après-midi par la Sûreté urbaine (Su) de Dakar. Acheminé au commissariat central, siège de la Su, il a été placé en garde à vue. Il été interpelé à cause des propos tenus dans une émission télévisée et largement relayés sur Tik-Tok, où le prêcheur mettait, entre autres, en garde, contre une éventuelle élection présidentielle sans Ousmane Sonko. «Soit Ousmane Sonko est candidat et il gagnera l’élection, soit il n’est pas candidat et le pays brûle», disait-il.