Jamais Israël n’aura connu une pareille déroute avec un nombre aussi élevé de victimes depuis le début de la colonisation de la bande de Gaza. Le nombre de victimes résultant de l’attaque du Hamas palestinien se compte désormais par centaines autant du côté israélien que palestinien.
En application des propos tenus par le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, le Conseil de sécurité israélien a déclaré officiellement l’état de « guerre ». Le président américain, Joe Biden, a déjà commencé à acheminer des aides militaires à Israel. Dans un précédent, le premier du genre depuis la guerre d’octobre 1973, le Conseil de sécurité israélien a officiellement déclaré l’état de guerre et projette de mener ainsi des opérations militaires majeures, conformément à l’article 40 de la loi du gouvernement israélien.
La veille, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait annoncé qu’Israël était en « état de guerre » après l’attaque du Hamas palestinien depuis la bande de Gaza. Une attaque surprise que les services de renseignements israéliens n’ont pas vu venir.
Dans un dernier bilan communiqué par des sources médiatiques israéliennes, le nombre de morts israéliens à la suite de l’attaque menée samedi aurait atteint 600 personnes.
Selon le gouvernement israélien, depuis l’attaque de la veille, plus de 100 soldats et civils prisonniers israéliens seraient aux mains du Hamas. Le Jerusalem Post a rapporté en outre que plus de 2 040 personnes ont été blessées.
Le ministère palestinien de la Santé a annoncé de son côté que depuis le début de l’année 2023, les forces israéliennes ont tué 572 Palestiniens, en Cisjordanie occupée, y compris la ville de Jérusalem, et dans la bande de Gaza. Cette attaque seule, a fait 370 morts et plus de 2000 blessés palestiniens.
Alors que plusieurs experts estiment que la main de l’Iran dans l’organisation de cette attaque du Hamas ne peut être exclue, au vu des rapprochements entre Israel et l’Arabie saoudite, dimanche, le président iranien Ebrahim Raïssi s’est entretenu par téléphone séparément avec les chefs des mouvements armés palestiniens du Hamas et du Jihad islamique, selon l’agence officielle Irna.
« Le président Raïssi a parlé au téléphone avec le secrétaire général du Jihad, Ziad al-Nakhala, à propos des développements en Palestine », puis avec « le chef du bureau politique du mouvement de la Résistance islamique Hamas, Ismaïl Haniyeh », a indiqué Irna.