©atlanticactu.com — La capitale malienne a été le théâtre, ce vendredi 19 juin, d’une démonstration de force du «Mouvement du 5 juin – Rassemblement des Forces Patriotiques» (M5-RFP) qui réclame la démission du président Keïta, réélu en 2018 pour un deuxième mandat de cinq ans. Plusieurs dizaines de milliers de maliens ont répondu à l’appel de l’imam conservateur Mahmoud Dicko et des leaders de la coalition.
C’est la deuxième grande manifestation en deux semaines contre le président Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), après celle qui avait déjà rassemblé plusieurs dizaines de milliers de personnes le 5 juin à Bamako. En début d’après-midi, la place de l’Indépendance était déjà envahie par la foule, les klaxons et les vuvuzela résonnant jusque dans les rues adjacentes. Les manifestants ont scandé: «Non à la mauvaise gouvernance et à la corruption» et «C’est trop. IBK, dégagez! ».
«Nous décidons de maintenir la mobilisation de toutes les forces de la nation jusqu’à la démission du président », a déclaré l’opposant Cheick Oumar Sissoko dans un discours appelant à la désobéissance civile s’il n’y avait pas de réponse.
Cette grande manifestation se tient alors qu’une mission de la CEDEAO (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) se trouve depuis jeudi à Bamako pour tenter de calmer les esprits et de rapprocher les points de vue des protagonistes de la scène politique malienne.
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Le président s’était engagé à former un nouveau gouvernement avec des membres de l’opposition. Mais malgré les négociations entre les deux parties, la manifestation s’est poursuivie comme prévu ce vendredi. La grogne qui secoue le Mali depuis des mois risque de se propager à d’autres régions du pays. Les récentes élections législatives et la décision de la Cour constitutionnelle d’inverser une trentaine de résultats proclamés, dont une dizaine au profit de candidats du parti au pouvoir, a exacerbé les frustrations.
La Rédaction
