©atlanticactu.com — Les mauvaises nouvelles, le président Ibrahim Boubacar Keïta n’en a surtout pas besoin en ce moment précis. Critiqué tout à la fois pour son incapacité à venir à bout de l’insécurité qui tenaille le pays depuis environ une décennie et pour la mauvaise gouvernance qui caractérise son magistère, le président malien est déjà dos au mur.
Appelé à rendre le tablier, il a dans un discours solennel, ce dimanche 14 juin 2020, tendu la main à ses adversaires, avec le mince espoir que son ton conciliant et son mea culpa lui offriraient du répit. Eh bien, cela semble mal embarqué pour lui. Surtout avec les nouvelles qui arrivent de Diabaly, au centre du pays, près de la frontière avec la Mauritanie.
En effet, de l’embuscade que des djihadistes y ont tendue aux forces armées maliennes (FAMA), ce même 14 juin, on déplore déjà officiellement 24 morts dans les rangs des forces régulières. Un bilan qui pourrait n’être que provisoire, dans la mesure où une quarantaine de soldats manquaient à l’appel à l’issue du guet-apens.
Dans un tel contexte, le moral de la troupe ne peut qu’être affecté. Et bien sûr, de tout cela, c’est le terrorisme et plus largement l’insécurité qui en profitent. De quoi affaiblir davantage le président malien dont tous les malheurs proviennent justement de cette interminable crise sécuritaire.