Le journaliste a été placé en garde à vue après son audition à la Brigade de recherche de Dakar après une déclaration dans laquelle il avait affirmé que les gendarmes auraient saisi 4 milliards de francs Cfa dans l’affaire Batiplus et que seule une partie de cet argent aurait été consignée.
Cheikh Yérim Seck, propriétaire du blog YerimPost, avait été convoqué lundi devant la section judiciaire de la Gendarmerie.
Il avait déclaré a déclaré sur la télévision 7TV (privée) que « le montant de 650 millions de francs (…) saisi chez les Libanais gérant Batiplus est faux ».
« Je vais vous faire une révélation : la Gendarmerie a saisi chez eux (chez les Libanais propriétaires de la société Batiplus) 4 milliards », avait-il dit.
Selon le quotidien L’As, Cheikh Yérim Seck sera déféré au parquet ce mardi. Il a été placé en garde à vue pour « diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie ».
« Perdu par ses sources ou fidèle au principe déontologique qui veut qu’un journaliste aille à l’abattoir, protégeant son informateur, Cheikh Yérim Seck risque un séjour en prison au regard de la gravité des charges qui pèsent sur lui », relève à son tour le quotidien Kritik.
« Le journaliste sera déféré aujourd’hui pour diffusion de fausses nouvelles, diffamation contre la gendarmerie nationale, etc. La Maréchaussée se sent offensée et a diligenté une enquête interne pour faire la lumière », informe Enquête, lequel journal titre via sa manchette : « Affaire Cheikh Yérim Seck, la peur bleue ».
Selon Vox Populi, « Cheikh Yérim Seck s’embourbe dans le scandale Batiplus », et se trouve « dans l’étau de la gendarmerie », écrit de son côté L’Observateur.
Ce journal souligne que l’enquête ouverte contre le journaliste sur le différentiel de 3, 4 milliards concernant l’argent saisi chez les Fares au cours d’une perquisition dans l’affaire Batiplus devrait se poursuivre avec l’audition des gendarmes.
L’As met en exergue le bradage du littoral à Guédiawaye et parle d’ »une autre bombe foncière ».