La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé jeudi autoriser sous conditions l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et l’ex-chef des jeunesses pro-Gbagbo, Charles Blé Goudé, à quitter la Belgique et les Pays-Bas, où ils étaient assignés à résidence depuis leur acquittement en janvier 2019 d’accusations de crimes contre l’humanité.
Tout pays dans lequel Laurent Gbagbo et Charles Blé Goudé souhaiteraient se rendre doit notamment accepter au préalable de les recevoir sur son territoire, a indiqué un porte-parole de la Cour basée à La Haye.
« Les deux hommes ne seront plus empêchés de se déplacer en dehors des limites de la municipalité dans laquelle ils résident. Ils n’auront plus à remettre au greffe toutes les pièces d’identité dont ils disposent, en particulier leur passeport. », détaille RFI sur son site.
M. Gbagbo a été arrêté le 11 avril 2011 « sous les bombes françaises» et remis à la CPI le 30 novembre 2011. M. Blé Goudé s’est quant à lui rendu à la CPI le 22 mars 2014, suite à un mandat d’arrêt émis par la cour à son encontre le 21 décembre 2011.
La CPI les avait acquittés le 15 janvier 2019 de toutes les charges de crimes contre l’humanité, prétendument perpétrés dans le contexte des violences post-électorales en Côte d’Ivoire, et les avait libérés sous conditions, dont l’obligation de résider dans un État membre de la CPI disposé à les accueillir en attendant le procès en appel. Laurent Gbagbo vit depuis à Bruxelles, tandis que Charles Blé Goudé est resté à La Haye.
Ce jeudi en Côte d’Ivoire, des témoins ont rapporté des explosions de joie au sein des populations favorables à M. Gbagbo, après cette décision de la CPI qui intervient à moins de six mois du premier tour du scrutin présidentiel fixé au 31 octobre 2020.
La Rédaction (atlanticactu.com)