Google est parvenu à détecter et supprimer du Play Store quelques 813 applications d’espionnage aussi malsaines qu’illégales en France. La firme a dû pour cela développer un nouvel algorithme baptisé CreepRank. L’objectif ? Attribuer une note pour chaque application en fonction de sa propension à être utilisée de manière malveillante.
Nous vous en parlions il y a quelques jours : de nombreuses applications d’espionnage on fait leur retour dans le catalogue du Google Play Store sans que la firme ne soit parvenue à les détecter. D’ailleurs, ce sont des chercheurs indépendants qui étaient à l’origine de ce signalement. Les logiciels en question peuvent soit être détournés pour espionner des individus, ou sont carrément vendus comme une solution clé-en-main pour espionner vos proches.
Chaque application du Play Store a désormais droit a une note en fonction de son caractère malveillant
Ces apps ont souvent des noms évocateurs comme « Catch a Cheating Spouse »(Attrapez une épouse qui vous trompe, en français). Ce qui ne les empêche pas, malgré des purges régulières, de revenir sur le Play Store. Or, Google semble enfin trouvé une solution grâce à un nouvel algorithme de détection. Baptisé CreepRank, celui-ci attribue une note à chaque application en fonction de son comportement malveillant.
Par exemple, l’algorithme relèvera le score lorsque l’application peut être détournée pour extraire des SMS, usurper l’identité d’un/une autre, pister la localisation, cacher des applications, etc. Grâce à cela, Google a pu corroborer les conclusions des chercheurs et purger le catalogue de 813 applications. Dont 114 programmes d’usurpation d’identité, 80 applications incitant au harcèlement et 63 tutoriels de piratages.
En France, l’intimité de la vie privée et le secret des communications électroniques sont protégés par la loi. Les auteurs de ces applications comme ceux qui les utilisent s’exposent ainsi à des sanctions pénales. L’article 226-1 du code pénal prévoit entre autres jusqu’à un an d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende en cas d’atteinte à l’intimité de la vie privée d’autrui.
L’article 321-1 du code pénal punit également de deux ans d’emprisonnement et 30 000 euros d’amende le fait de pénétrer un système informatique. Selon l’alinéa 3 du même article, le simple fait de posséder une telle application sur un disque dur par exemple peut vous exposer aux mêmes peines.
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