En première place concernant les suspicions de conflit d’intérêts dans l’attribution du contrat d’affermage de l’eau , une nouvelle plainte contre X est une nouvelle fois déposée après celle ouverte il y’a déjà un an par des associations de lutte contre la corruption . C’est un dossier qui vient encombrer le gouvernement en pleine crise du Coronavirus et avec les parfums de scandales sur les contrats liés à l’achat des denrées alimentaires destinées aux ménages vulnérables du Covid19 et celui du transport desdites vivres.
Les liens familiaux qui sont passés à la loupe depuis le début de l’affaire Suez/SDE. L’OCLCIFF multiplie les auditions surtout avec les nouveaux éléments de Anticor
L’association anticorruption et le parquet financier, avaient lancé une enquête en 2019 pour« prise illégale d’intérêt », « trafic d’influence » et de « corruption passive d’agents publics étrangers ». L’affaire du contrat d’affermage de l’eau fait à nouveau l’objet d’une enquête. Cette fois, c’est Anticor qui vient relancer le dossier concernant les conflits d’intérêts, la corruption notamment, l’offre par Suez de 5 camions à benne tasseuse, pour le ramassage des ordures ménagères à la ville de Saint-Louis quelques semaines avant l’appel d’offres international pour la gestion de service public de production et distribution d’eau potable a été lancé en mai 2016. Pour rappel, Mansour Faye est le maire de Saint-Louis et ministre de l’ Hydraulique au moment des faits.
Selon des sources de Atlanticactu bien au courant de cette affaire qui malgré, l’éviction de la SDE au profit de Suez, les enquêteurs n’en démordent pas et auraient obtenus plusieurs témoignages et preuves de « corruption d’agent public étranger » . Il a été découvert que l’un des principaux mis en cause a des liens familiaux avec l’une des plus hautes institutions du Sénégal.. Les enquêteurs cherchent à savoir également si ces liens familiaux ont eu un rôle dans le traitement de l’État sur le dossiers SDE/Suez et surtout la provenance des fonds de l’achat d’une unité industrielle de poissonnerie située à Bel-Air.
Pour rappel, en 2015 l’OCLCLIFF avait arrêté le tout puissant Directeur de Cabinet d’Ali Bongo avant de le relâcher à Paris dans le cadre d’une enquête pour corruption active et passive d’agents étrangers. Et quelques mois plus tard c’est au tour Seydou Kane d’être interpellé et placé en garde à vue, toujours dans le cadre cette affaire de pots-de-vin. Au moment de son interpellation, Seydou Kane voyageait avec un passeport diplomatique sénégalais comme Conseiller Spécial du Chef de l’état.
Nouvelle enquête sur l’affaire SDE/Suez avec l’implication de Anticor qui avait loué les services de plusieurs enquêteurs pour obtenir les renseignements nécessaires
L’ OCLCIFF chargé de lutter contre la délinquance financière avait hérité du dossier et avait émis des demandes de renseignements au Maroc, au Sénégal entres autres pour en savoir davantage. Alexis Kohler, procureur national financier à l’époque avait saisi au vu des éléments graves l’Office Central de Lutte contre la Corruption et les Infractions Financières. Des mandats avaient été émis avec à la clé l’arrestation de deux personnes en France et au Maroc.
Quelques jours après l’entrée en n scène des enquêteurs de l’OCLCIFF , l’attribution de ce marché avait fait l’objet de plusieurs polémiques au Sénégal et c’est le journal français « Canard enchainé » révèle des informations qui mouillent le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement, Mansour Faye, par ailleurs maire de la ville de Saint-Louis.
Si l’attente a été longue avec la plainte du Forum Social Sénégalais en plein mélodrame, c’est Anticor qui a déposé plainte avec constitution de partie civile qui va faire bouger rapidement les choses. Le nouveau procureur national financier, Jean-François Bohnert indique que « Le juge d’instruction destinataire de la plainte d’Anticor l’a communiquée le 2 mars 2020 au parquet national financier pour réquisitions. Ces dernières sont en cours de finalisation et seront adressées prochainement au magistrat instructeur ». Après l’ouverture d’une information judiciaire, un ou des juges d’instruction devraient prendre le dossier en main avec des commissions rogatoires.
Le Président Macky Sall de plus en plus « atomisé » par les siens qui rivalisent dans les scandales. Un dernier mandat terni dès son entame
Au sujet de la crise sanitaire gérée par Macky Sall , on connaissait déjà la grogne des Sénégalais. Mais il semblerait que celle-ci gagne également ses rangs avec notamment ce député de la majorité qui ne mâche pas ses mots !
Et, vous ne serez pas surpris d’entendre que la gestion des contrats d’achat des denrées alimentaires et surtout du transport des vivres sont passés par là. Le parlementaire qui promet de se prononcer publiquement dans les prochains jours, nous révèle néanmoins, « Je crois que le Président Macky Sall ne mesure pas combien il nous expose à la vindicte populaire. Dans cette affaire du Covid-19, il avait la possibilité de se relancer en mettant à l’écart sa famille et montrer aux Sénégalais qu’ils étaient sa seule préoccupation ». Et ce dernier de conclure en ces termes très amers, « Alors que nous sommes seulement à près de deux mois de confinement, on commence à assister à une vague de contestation et quand la distribution débutera, il est à craindre des mouvements d’humeur parce que mes camarades élus, ministres, directeurs généraux et autres feront tout pour capter cette aide et en faire un instrument de satisfaction de la clientèle politique ! Une décision qui ne passera certainement pas, tout comme ces contrats accordés sans base légale !
Une fissure dans le gouvernement et dans BBY en vue ?
Une éventualité à ne plus écarter car, le silence de la coalition sur les attaques contrez Mansour Faye, ministre du Développement Communautaire et de l’Équité Territoriale est assez révélateur de l’actuel état d’esprit des soutiens du chef de l’état. Même au sein de son propre parti, Macky Sall est largement critiqué pour sa gestion de la crise sanitaire. En tous les cas, ce n’est certainement pas cette responsable qui dira l’inverse. Médecin de profession, elle est évidemment révoltée devant toutes les décisions prises. « Protéger, tester, confiner’, c’est très bien, il faut continuer comme ça. Sauf que dire aux gens, ‘si vous avez des symptômes, vous restez chez vous et vous mettez des masques ’, au XXIe siècle, c’est totalement indigne. » Elle va même contre l’avis général en expliquant :
Cheikh Saadbou Diarra (Atlanticactu.com