L’alerte sur le transport irrégulier de passagers entre l’intérieur du pays et Dakar a été lancée depuis plusieurs semaines. À chaque fois, les forces de l’ordre ont démenti l’information malgré les vidéos publiées. L’arrestation du Commandant de brigade de Touba ainsi que certains de ses hommes la semaine dernière, lève un pan du voile.
Selon le quotidien ENQUÊTE qui donne la nouvelle dans sa parution de ce lundi, la marée chaussée de Touba est au centre du séisme. Et de révéler que le commandant de la Brigade de gendarmerie de Touba et certains de ses éléments de Touba Bélel ont été mis aux arrêts de rigueur et sont actuellement détenus à Dakar.
D’après les sources du journal , c’est le Général de Division Jean Baptiste Tine, Haut Commandant de la gendarmerie nationale qui à la suite d’une enquête interne, a donné l’ordre de mettre tout ce beau monde aux arrêts au niveau des locaux de la Légion de Gendarmerie d’Intervention.
Du résumé des faits, on peut dire que le commandant de brigade est accusé d’avoir facilité le transport de certains voyageurs moyennant certainement espèces sonnantes et trébuchantes, en violation flagrante des mesures d’interdiction du trafic interurbain dans le cadre de la lutte contre la propagation du Coronavirus.
Il y’a quelques semaines, la cupidité d’un policier qui avait escorté des jeunes organisateurs d’une soirée … mortelle est placé sous mandat de dépôt. Qu’en sera-t-il du sort des gendarmes de Touba a sur qui pend une charge : celle d’avoir passé à tabac un policier
L’état d’urgence est certes une contrainte pour les populations obligées de se priver de beaucoup de choses mais, il a permis de mettre à nu les tares de certains membres des forces de sécurité et de défense. Longtemps pointés du doigt dans les différents rapports des organisations luttant contre la corruption, policiers et gendarmes semblent leur donner raison.
En effet, le mois dernier, un policier avait en plein couvre-feu escorté moyennant 20.000 francs des jeunes qui devaient prendre part à une soirée qui a finalement viré au drame. Les pandores de Touba après la sanction disciplinaire de l’arrêt de rigueur, feront-ils face au Procureur pour Non respect de l’état d’urgence , complicité de transport irrégulier, etc, …
Et cerise sur le gâteau . Il lui est également reproché de ne pas être à la hauteur du différend entre le policier et les gendarmes qui avait battu ce dernier pour un conflit de compétence.
À rappeler qu’un gendarme, en poste au niveau du péage de Touba, a été arrêté dernièrement suite à l’interpellation de passagers clandestins. Ces derniers auraient avoué avoir reçu son aide moyennant le versement d’une commission.
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