Dakar ne va-t-il pas connaître une nouvelle matinée de violences ? Entre l’interdiction du Préfet de Dakar de la manifestation envisagée par la plate-forme Aar Li Ñu Bokk et, la volonté des membres de cette de passer outre, le pire est à craindre.
En réunion ce matin, les leaders de ladite plate-forme ont tenu à confirmer leur volonté de battre le macadam malgré l’interdiction préfectorale car, c’est un droit sacro-saint contenu dans la constitution du pays qui leur en donne droit, disent-ils.
Selon Aliou Sané du Mouvement Yen A Marre, « C’est une honte pour le Sénégal que le gouvernement continue de piétiner les droits des citoyens après avoir fermé les yeux sur la spoliation de leurs ressources naturelles au profit de certaines personnes. Et le plus grave, c’est de vouloir interdire aux citoyens le droit de manifester et d’informer ».
Comme pour répondre aux organisateurs de la manifestation, le Préfet de Dakar a sorti la grosse artillerie. C’est ainsi qu’au moment où ces lignes sont publiées, un important dispositif policier a commencé de boucler les accès de la mythique place de la Nation.
Deux blindés à canon à eau sont visibles de même que plusieurs éléments du GMI.
En invoquant le risque de trouble à l’ordre public pour interdire la manifestation, le Préfet devait des conséquences produites par ces interdictions. A voir l’impressionnant dispositif, il aurait été plus judicieux pour l’Etat d’autoriser la manifestation et de l’encadrer car la détermination des deux camps risque d’être un cocktail explosif sous fond de barils de pétrole.