vendredi, 22 novembre 2024 16:24

Contrat de fourniture des compteurs : Akilee, pomme de discorde au sein du Top management de Senelec

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Le contrat AKILEE sera-t-il en cours d’annulation ou le carnage financier n’aura pas lieu? Tout porte à le croire. Le contrat de cession de service accordé à Akilee ( Transfert et gestion de l’infrastructure numérique ) de la société devant servir le contribuable devra être signé avec une prise de part à 35% dans une société privée (donc pas de filiale ici ) avec pour objectif intercepter 66% des économies à venir via la société privée. Une transaction douteuse et décriée quand on sait que Akilee n’a même pas 1 milliard de chiffre d’affaires pour obtenir un contrat de 187 milliards.

La structure qui était présentée comme une filiale de la Senelec, n’est en fait que détenue à 34% par cette dernière. Start un née d’un délit d’initié, elle dispose d’un contrat exclusif de près de 187 milliards de Cfa, qui en feront un opérateur financier important, sans aucun risque. La Senelec s’est décidée à dénoncer ce contrat.

Le mardi 14 avril prochain, sera l’heure de vérité entre la Senelec et son partenaire Akilee. Le Quotidien a appris que la compagnie nationale d’électricité a l’intention ferme, à cette date, de demander à l’entreprise dirigée par Amadou Ly, de revoir les termes du contrat qui lie les deux partenaires. Papa Demba Bitèye et son staff considèrent que le contrat en question, fait la part trop belle à Akilee et lui accorde des privilèges léonins. Une rencontre est donc prévue le mardi prochain, au siège de la Senelec, pour tenter de trouver un terrain d’entente qui pourra convenir aux deux parties.
Le Dg de la Senelec, après consultation de ses conseils juridiques, estime que le contrat tel qu’il est libellé et mis en œuvre à l’état actuel des choses, n’est pas en faveur de la Senelec. Entre autres griefs, la direction de la Senelec ne voit pas pourquoi Akilee devrait bénéficier d’un contrat exclusif de fournitures de compteurs intelligents, sans avoir été mise en compétition avec d’autres structures du secteur. Et ce, pour un montant faramineux de 187 milliards de francs Cfa, pour dix ans.

On se souvient du lancement de cette société en août 2017 par le Dg de la Senelec de l’époque, M. Mouhamadou Makhtar Cissé. Il l’avait présentée comme une filiale de l’entreprise, destinée à permettre à ses gros clients et aux ménages de mieux maîtriser leur consommation, et donc, de réduire leurs factures d’énergie. C’est après que l’on a appris qu’en fait de filiale, la Senelec ne détenait que 34% des parts d’Akilee. Plus grave, le Dg de la boîte, M. Amadou Ly, qui est entré dans la Société nationale d’électricité, par le biais d’un contrat d’appui entre son employeur de l’époque, le cabinet Performance management consulting (Pmc) de Victor Ndiaye, et d’y rester comme consultant spécial du Dg Makhtar Cissé, a en quelque sorte, commis un délit d’initié, en ce sens qu’il a eu le temps d’étudier en interne les faiblesses et les besoins de la société, avant de mettre en place une start-up censée corriger lesdites faiblesses.

Des cadres de l’entreprise avaient à une certaine époque, dénoncé ce contrat dans la presse. Ils lui reprochaient, outre l’exclusivité du contrat de fourniture des compteurs intelligents, un domaine dans lequel la Senelec avait déjà une certaine expertise, le fait que Akilee ne pouvait présenter aucun état de services assez solide et un carnet d’adresses important lui permettant de disposer d’une exclusivité qui lui assurait des milliards de francs Cfa sur dix ans au moins. Pour ces cadres au contraire, en signant avec Akilee un contrat aussi important, la Senelec permettait à la start-up de lever des fonds auprès des banques, en toute quiétude, de s’équiper en ressources matérielles et humaines, sans avoir à fournir aucune contrepartie.

Il semble que Papa Demba Bitèye et ses conseillers juridiques ont fini par rejoindre cette opinion et ils vont demander à revoir les termes dudit contrat. Il se dit même que le Dg est décidé, si la direction d’Akilee «ne voudrait pas entendre raison», à aller jusqu’à la dénonciation pure et simple de ce marché. On en saura plus dans une semaine !

Khadim Mbodj (Atlanticactu.com)

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