Guinée
Atlanticactu / Bissau / Maimuna Djalo
Face au dilatoire du « général » Umaru Embalo qui louvoie pour reporter l’élection présidentielle dont le premier tour devrait se tenir courant novembre, l’Espace de Concertation des Organisations de la Société Civile a accusé le Président de Guinée-Bissau d’avoir l’intention de reporter les élections législatives prévues le 24 novembre avec ce qu’il appelle une « initiative de pseudo-dialogue ».
Le mouvement, qui regroupe 30 organisations de la société civile guinéenne, a exprimé dans un communiqué « rejeter et dénoncer vigoureusement l’initiative de pseudo dialogue qui vise simplement à reporter les élections ‘sine die' ».
Les organisations font référence aux demandes de dialogue formulées récemment par d’autres mouvements et à la consultation que le « général du Gaabu » a menée avec les forces politiques guinéennes, moins d’un mois avant la date fixée pour les élections.
L’initiative, estiment-ils, a pour objectif de « sceller les intérêts politiques inavoués qui sont absolument étrangers aux aspirations du peuple guinéen », ainsi que de « retarder le droit souverain » des citoyens à décider de leur avenir par le biais d’élections.
» Soupçons de report de la présidentielle qui créé u ne situation explosive »
L’Espace de Concertation des Organisations de la Société Civile réclame « le retour rapide de la parole au peuple guinéen » et met en garde contre ce qu’il qualifie de « situation explosive ».
Il pointe notamment « la dégradation » des services de base, les organes souverains « kidnappés et bâillonnés », la « confiscation des droits » comme manifestation et l’insécurité alimentaire, notamment parmi les populations des zones rurales.
Alors qu’il avait illégalement dissout à deux reprises l’Assemblée Nationale Populaire, le « général » Umaru Embalo prétexte la tenue de nouvelles législatives anticipées le 24 novembre 2024 mais, fait bizarre, moins d’un mois avant cette date, les candidatures n’ont pas encore été confirmées par le tribunal et la logistique nécessaire au processus électoral n’est pas encore en place.
Fréquemment interrogé à ce sujet, le Président affirme que les élections relèvent de la responsabilité du Gouvernement, qui n’a pas encore commenté le processus.