Avec un taux de mortalité estimé à 23%, cette maladie virale a déjà fait 132 morts dans les majorité des États du pays et du territoire de la capitale Lagos.
Alors que tous les regards sont tournés vers l’épidémie mondiale de covid-19, le Nigeria est quant à lui confronté à une autre maladie bien plus mortelle. En effet, la fièvre Lassa affiche un taux de mortalité de 23%, bien loin des 2% de ce coronavirus. D’après les données du Nigeria Centre for Disease Control (NCDC), 774 cas et 132 décès ont été recensés après 9 semaines, et sont répartis dans 26 des 36 États du pays et du territoire de Lagos, la capitale.
Un virus proche d’Ebola
Ce virus, de la famille d’Ebola, est moins fulgurant que ce dernier. Il est transmis à l’homme via l’ingestion d’aliments ou une exposition à des objets contaminés par l’urine et les excréments d’un rat. Entre hommes, la transmission s’effectue par contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou tout autre fluide corporel de personnes infectées. Ouest-France rappelle qu’une fois la fièvre déclarée, des hémorragies s’ensuivent. Pour le Dr Olubusuyi Moses Adewumi, spécialiste des arénavirus et virologue au College of Medicine de l’Université d’Ibadan, la vitesse à laquelle l’épidémie se répand est due au défaut d’un système permettant de surveiller avec efficacité la circulation du virus par les biais des rongeurs et autres animaux.
L’attention portée au coronavirus
“L’agence internationale de la santé et les médias méritent d’accorder plus d’attention au coronavirus compte tenu de sa propension à une pandémie”, admet le spécialiste. Avant d’ajouter que “La fièvre de Lassa est notre problème numéro 1 dans cette partie du continent, il est donc de notre responsabilité de veiller à ce que l’épidémie soit contrôlée”.