À la suite du président sénégalais Bassirou Diomaye FAYE qui avait annoncé le vote d’une loi sur la protection des lanceurs d’alerte, les autorités ivoiriennes envisagent de créer un cadre réglementaire favorable à la protection desdits lanceurs. La possibilité d’une loi spéciale à ce sujet a été évoquée par la Haute autorité pour la bonne gouvernance.
En Côte d’Ivoire, les autorités veulent protéger les lanceurs d’alerte. La possibilité de créer une loi pour leur protection a été évoquée lors de la 8ème journée africaine de lutte contre la corruption qui s’est tenue à Abidjan. Selon le président de la Haute autorité pour la bonne gouvernance, Zoro Bi Ballo Épiphane (photo), les lanceurs d’alerte jouent un rôle important dans la lutte contre la corruption.
« La protection des lanceurs d’alerte est essentielle pour lutter contre la corruption. Elle encourage les individus à signaler les actes répréhensibles en toute sécurité, sans craindre des représailles. Elle favorise le découragement de la commission des actes de corruption, l’amélioration de la transparence, le renforcement de la confiance du public et l’identification des failles dans les systèmes de contrôle » a-t-il expliqué.
Pour la HABG, un lanceur d’alerte est toute personne, groupe ou institution qui adresse un signal d’alarme en espérant enclencher un processus de régulation ou de mobilisation collective, après avoir eu connaissance d’un danger, d’un risque ou d’un scandale avéré. Un rapport est en cours de réalisation pour étudier le meilleur processus de protection de ces lanceurs d’alertes, et pour les intégrer aux mécanismes de collecte d’information sur la corruption de la HABG.
En février dernier, un rapport de la Plateforme pour la protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), créée en 2017, a montré que l’Afrique de l’Ouest manque de lois spécifiques dédiées à la protection des lanceurs d’alerte dans la plupart des pays de la région.