vendredi, 22 novembre 2024 00:20

65e sommet de la CEDEAO : Visa désormais obligatoire pour les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger

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Afrique de l’ouest 
Atlanticactu/ Abuja/ Niamey/ Samira Tandian  
Lors du 65e sommet de la CEDEAO qui se tient ce 7 juillet 2024 à Abuja, une mesure importante a été annoncée : les ressortissants du Mali, du Burkina Faso et du Niger devront désormais obtenir un visa pour voyager dans les pays membres de l’organisation. Cette décision fait suite au retrait de ces trois pays de la CEDEAO en janvier 2024, lesquels sont désormais réunis au sein de la Confédération des États du Sahel. 
Le Président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Turay, a souligné l’impact de cette désintégration sur la région lors de son discours d’ouverture. Il a rappelé que les populations bénéficiaient d’une liberté de mouvement et commençaient à voir les avantages du marché commun de plus de 400 millions d’habitants. La fin de cette intégration, selon lui, va perturber la liberté de mouvement et d’établissement, tout en aggravant l’insécurité régionale.
« Le retrait des trois pays portera un coup dur à la coopération en matière de sécurité, notamment en termes de partage de renseignements et de participation à la lutte contre le terrorisme dans la sous-région, et d’autres initiatives conjointes de sécurité, telles que la mise en œuvre de la force régionale en attente de la CEDEAO que les ministres de la défense de nos États membres viennent de convenir d’activer », a déclaré Omar Alieu Turay. 
Cette nouvelle mesure de la CEDEAO marque un tournant dans les relations entre les pays membres de l’organisation et ceux de la nouvelle Confédération AES. Elle pourrait avoir des répercussions importantes sur les relations inter-États dans la sous-région. 
À noter que le sommet de la CEDEAO intervient au lendemain de celui des chefs d’État des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), qui s’est tenu à Niamey le 6 juillet. Lors de ce sommet, les dirigeants du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont indiqué avoir franchi « une étape supplémentaire vers une intégration plus poussée entre les États membres » en formalisant la Confédération des États du Sahel. Ils ont adopté quatre documents clés : le traité portant création de la Confédération de l’AES, le règlement intérieur du collège des chefs d’État de l’AES, le communiqué final et la déclaration de Niamey. Ces décisions concernent la mise en place d’une force unifiée de l’AES, un plan trilatéral pour les actions militaires, la création d’une banque d’investissement, et un fonds de stabilisation. La déclaration de Niamey a également officialisé le retrait « irrévocable » de la CEDEAO. 

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