Plus rien ne va entre les autorités de la transition et les banques et d’entreprises pétrolières. Ces dernières ont décidé de reconduire la grève jusqu’à la libération totale de Hamadoun Bah sous mandat de dépôt, ainsi que d’autres militants détenus au commissariat de police de 5ème arrondissement.
Le Syndicat national des assurances, banques et établissements financiers et commerce du Mali (Synabef) a reconduit son mouvement de grève entamé jeudi dernier, pour une durée initiale de 72 heures, pour protester contre l’arrestation de Hamadoun Bah secrétaire général dudit syndicat sous mandat de dépôt depuis mercredi pour « faux et usage de faux » mais aussi « injures » et « diffamation ».
« Le bureau exécutif national du Synabef, suite à sa réunion extraoridinaire de ce samedi et après une analyse sérieuse de la situation, décide de la poursuite de l’arrêt du travail à compter du 09 juin jusqu’à la libération tolale de camarade Hamadoun Bah, secrétaire général ainsi que de tous les camarades détenus au commissariat de police du 5ème arrondissement », a déclaré, dans un communiqué, Abdoulaye Keïta, 1er secrétaire général adjoint.
Pour rappel, le Synabef avait entamé, jeudi dernier, une grève de 72 heures pour protester contre l’arrestation de son secrétaire général, Hamadoun Bah, et non moins secrétaire général adjoint de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali (UNTM) la plus grande centrale syndicale du pays, suite à une plainte l’ancien secrétaire du Comité syndical de la BDM (Banque de développement du Mali) Papa Sadio Traoré pour « faux et usage de faux », mais aussi « injures » et « diffamation ».
La cause de son arrestation serait liée à la suspension du comité syndical de la Banque de Développement du Mali de toutes ses activités syndicales à la veille du renouvellement du bureau dudit comité syndical, l’empêchant ainsi d’être candidat pour un autre mandat. C’est dans ce contexte qu’un nouveau bureau dirigé par Daouda Diarra a été mis en place.
Suite à son éviction, Papa Sadio Traoré a porté plainte contre Hamadoun Bah au Tribunal du pôle national économique et financier pour « faux et usage de faux », mais aussi « injures » et « diffamation ».
C’est suite à cette plainte que Hamadoun Bah a été placé sous mandat dépôt et incarcéré à la prison centrale de Bamako par le procureur du pôle national économique et financier et ses autres camarades détenus au commissariat de police du 5ème arrondissement.