À l’occasion de la fête du 1er Mai, de violents affrontements ont opposé à Paris forces de l’ordre et manifestants, occasionnant des jets de projectiles, des vitres brisées et des poubelles en feu. Des milliers de personnes ont pris part à la mobilisation du 1ᵉʳ mai à Paris, ce mercredi, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs.
À l’appel des principaux syndicats, notamment la CGT, la CFDT, la FSU et Solidaires, les manifestants partis de la place de la République à 14 heures, ont entamé un parcours qui devrait les mener jusqu’à la place de la Nation vers 19 heures.
Cette année, les syndicats, en collaboration avec des groupes de jeunesse comme l’Unef, la Fage et le MNL, ont formulé un appel commun pour lutter contre l’austérité et militer pour l’amélioration de l’emploi, des salaires et pour la paix, singulièrement au Proche-Orient en Ukraine.
Dans leur communiqué commun, les syndicats regrettent que « les travailleurs sont sous la menace d’un nouveau plan d’austérité » en France. Ils dénoncent les actions de l’Exécutif qui annonce « faire des milliards d’économies sur les politiques sociales et les services publics, la transition écologique ou en faisant les poches des chômeurs et chômeuses ».
« Il y a urgence d’augmenter les salaires et les retraites », estiment-ils, ajoutant que « la précarité et la pauvreté gagnent du terrain » dans le pays.
Un dispositif policier, mis en place par la préfecture de police de Paris, encadre la manifestation avec l’objectif limiter les perturbations de la circulation.
Les manifestants brandissent des pancartes et banderoles sur lesquelles on pouvait lire « Travailleurs travailleuses solidaires » ou encore « Abolition des privilèges et mort au capitalisme ». Des slogans tels que « Non à l’exploitation » ou « Palestine vivra Palestine vaincra » sont scandés dans le cortège qui avance malgré une pluie de plus en plus forte.
Plusieurs centaines de Calédoniens sont présents dans le cortège parisien, ont constaté plusieurs médias. Le contexte politique en Nouvelle- Calédonie, marqué par la question du dégel du corps électoral, est très tendu dans l’archipel d’outre-mer.
Cette année, bien que les chiffres de participation finalisés n’aient pas encore été indiqués, les autorités tablaient sur une mobilisation inférieure à celle de l’année précédente, qui avait été marquée par des protestations contre la réforme des retraites. Environ 150 000 personnes sont attendues à travers le pays, selon des sources policières.