La Cedeao n’a pas tardé à réagir avec fermenté après l’investiture de Umaru Cissoko Embalo et celle de CYPRIANO GASSAMA, président de l’assemblée nationale. Cette situation avait fait de la Guinée-Bissau depuis vendredi un pays avec deux présidents rivaux, une situation née de la confrontation, toujours en cours, entre les deux candidats au second tour de la présidentielle du 29 décembre.
Le candidat du PAIGC, l’ex-Premier ministre Domingos Simoes Pereira, conteste toujours la victoire à la présidentielle attribuée par la Commission électorale à un autre ex-Premier ministre, l’opposant Umaro Sissoco Embalò.
Cipriano Cassama avait été désigné vendredi soir comme « président intérimaire » par 54 députés du PAIGC, sur un total de 102 à l’Assemblée nationale. Sans attendre une décision de la Cour suprême, Umaro Sissoco Embalo s’était fait quelques heures auparavant investir président de la République et s’est installé au palais présidentiel à Bissau.
Ce dimanche 1er Mars, dans un communiqué dont nous avons copie, la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest dit suivre avec « grande préoccupation les récents développements politiques qui sont à l’origine de la vive tension qui règne actuellement dans le pays ». Mais les Chefs d’Etats et de gouvernement ont également noté « avec grande inquiétude, l’immixtion des Forces de Défense et de Sécurité dans la sphère politique et leur demande instamment de se tenir à l’écart du champ politique et d’observer une position de neutralité absolue vis-à-vis de tous les acteurs politiques », indique le communiqué.
Umaro Sissoco Embalo apparaît donc de plus en plus isolé sur la scène internationale, car le point N°6 du communiqué souligne « fermement que la CEDEAO ne peut pas reconnaître des organises créés et installés en dehors des cadres constitutionnels et légaux prévus par les lois bissau-guinéennes », fin de citation. Un position qui rejoint celle du parti majoritaire, le PAIGC, qui dans une déclaration publique ce dimanche à rejeté le limogeage du Premier ministre Aristides Gomès et la démission du président par interim Cipriano Cassama.