Durant son face-à-face avec la presse mardi 20 février 2024, la ministe de la Justice a éludé plusieurs questions notamment celle relative à la révocation du mandat de député de son ancien client, Barthélémy DIAS condamné définitivement dans l’affaire du meurtre de Ndiaga DIOUF en 2011. Aïssata Tall SALL a fait dans le clair-obscur.
«Je n’ai pas agi parce que je n’ai pas été encore saisi » affirme-t-elle, sans ciller alors que l’article 51 de l’Assemblée nationale et repris dans la Constitution en son article 61 indique que «le député qui fait l’objet d’une condamnation pénale définitive est radié de la liste des députés de l’Assemblée nationale sur demande du ministre de la Justice».
Seulement, il est important de rappeler que ce ministre n’est autre que l’ancienne avocate de l’actuel maire de Dakar. D’où la gêne ressentie à l’évocation de ce dossier. «Si je savais, je n’allais pas vous redonner la parole. La décision (celle de la condamnation définitive de Barthélémy Dias), je l’ai apprise comme vous. Mais personne ne m’a encore rien dit : Quand cela arrivera, on verra le sort qui sera réservé. Mais de toutes les façons, je vais agir en toute responsabilité», assure-t-elle.
Cette conférence de presse avait tout l’air d’une Conférence nationale des parquets bis car, le ministre de la Justice était entouré de tous les parquetiers de la région de Dakar et celui de Pikine pour l’aider «à la préparation», à la tenue de cet exercice «pour apporter le maximum de d’éclairages, dissiper les doutes, les commentaires et les malentendus» sur la justice sénégalaise.