vendredi, 22 novembre 2024 02:30

Guinée Bissau : Suspendu par le Conseil Supérieur de la Magistrature, José Pedro Sambù démissionne de la Cour Suprême

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Guinée
Atlanticactu/ Bissau/ Maïmuna Djalò
Malgré le soutien du « général » Umaru Embalò qui s’est opposé à la suspension de José Pedro Sambù, l’actuel président de la Cour suprême de justice (STJ) de Bissau, a présenté ce lundi (06), sa démission du poste qu’il occupait depuis le 14 décembre 2021.
Dans la lettre de démission à laquelle Atlanticactu .com a eu accès, cette démission intervient dans un moment de troubles et de tensions, liés aux récents événements qui ont ébranlé la stabilité de la Guinée Bissau et surtout de la magistrature.
Dans la lettre de démission adressée au président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSMJ), José Pedro Sambú, a mis en évidence les raisons qui l’ont amené à prendre cette décision.
Le président du STJ a annoncé l’annulation d’une réunion du 19 octobre, tenue en violation des dispositions légales, comme l’une des causes ayant miné la confiance dans le fonctionnement de l’institution.
Par ailleurs, l’ancien président du STJ a déclaré qu’un incident s’est produit le 3 novembre, au cours duquel un groupe d’hommes armés des forces de défense et de sécurité l’a empêché de quitter sa résidence pour se rendre à son bureau au STJ. Il est important de souligner qu’aucune ordonnance du tribunal n’a été présentée pour justifier cette action. A ce jour, les instances du STJ sont restées silencieuses par cette présence des forces de sécurité, sans aucune réponse des autorités.
José Pedro Sambú a souligné que de telles actions violaient non seulement les droits fondamentaux des citoyens, mais équilibraient également l’intégrité et le fonctionnement des institutions du pays.
Dans ce contexte, l’ancien président du STJ a fait valoir que, compte tenu des conditions actuelles, il ne se sent pas en mesure de continuer à exercer son rôle conformément aux lois du pays. Il a affirmé que les limitations de sa liberté de mouvement, sans mandat judiciaire comme le prévoit la Constitution de la République, constituent une grave violation de la loi fondamentale et d’autres lois du pays.

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