États-Unis
Atlanticactu / Dakar / New-York / Badara Ndir
En se rendant à la 78e assemblée générale des Nations Unies malgré tous les risques d’être conspué par la colonie sénégalaise et africaine à New-York, le président Macky SALL devait certainement viser la reconnaissance de ses pairs après avoir renoncé ou respecter la constitution de ne pas briguer un troisième mandat. Malheureusement pour le Chef d’État sénégalais, l’emprisonnement du principal leader de l’opposition, les dizaines de morts et blessés lors des manifestations sans compter l’arrestation de plus d’un millier de militants de Pastef, allait lui retomber fatalement à la figure.
Mais que diantre cherchait Macky SALL à New-York alors qu’il pouvait déléguer son Premier ministre Amadou BA par ailleurs, candidat de la coalition BBY pour la présidentielle du 25 février 2024 ? Cette question posée par de nombreux observateurs, commence à offrir plusieurs pistes de réponse même s’ils sont unanimes à penser que le président sénégalais, à force de vouloir occuper le devant de la scène, s’est brûlé les ailes devant tous ses homologues et citoyens du monde entier.
Tout le monde s’attendait à voir le Premier ministre Amadou BA représenter le président Macky SALL à La tribune de l’ONU, lui qui est le candidat à la présidentielle , déclare Abdoul Niang, étudiant en commerce à l’université de Columbia. Mais, tient-il à préciser, « Quand j’ai vu Youssou Ndour démissionner de son poste de ministre conseiller et commencer à faire le tour des médias occidentaux, rappelant au passage les propos de son titre fétiche « BIRIMA », je me suis dit qu’il devait y avoir une énorme campagne de lobbying en faveur de celui qui avait renoncé à se présenter à une troisième candidature à la présidentielle. Je suis sur que cela est derrière la venue de Macky SALL à New-York malgré les risques d’être jeté aux orties ».
« Ou le président Macky SALL a oublié les derniers mois du magistère de son prédécesseur Me Abdoulaye Wade où en compagnie d’autres opposants et de la Société Civile, ils avaient démoli l’image du Pape du SOPI en instaurant les débats sur la dévolution monarchique en faveur de son ministre de fils, Karim WADE et, de la répression policière qui aurait engendré plus d’une dizaine morts ? Et pourtant, M. SALL qui connaît bien la diaspora devrait s’attendre à un tel accueil surtout avec les nombreux morts suspects au Sénégal », s’est interrogé Abdoul Aziz FAYE, Pr d’histoire contemporaine au New Scholl Bernard College de New-York.
« Le vernis qui permettait encore à la démocratie sénégalaise de faire figure de bon élève, a définitivement craqué. C’est un Sénégal profondément divisé qui a essayé de rassurer mais, les interdictions systématiques de manifestations et l’emprisonnement d’opposants bruyamment dénoncés, pèseront sur la balance »