L’ancien chef de l’État Henri Konan Bédié est mort mardi à l’âge de 89 ans des suites d’un malaise. La scène politique ivoirienne perd un de ces poids lourds, qui avait conservé encore aujourd’hui toute son influence, notamment à la tête de son parti, le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Ce qui était annoncé au cours de la journée comme son évacuation d’urgence à Paris s’est finalement mué en annonce de son décès. « Evacué en urgence à bord d’un hélicoptère depuis Daoukro (sa localité d’origine, située à environ 230 km d’Abidjan, ndlr), l’ancien chef d’État ivoirien, qui avait dirigé le pays de 1993 à 1999, n’a pas survécu, malgré les efforts pour le sauver. (…). Il a finalement rendu l’âme après avoir été admis en réanimation », informe davantage le site ivoirien Afrique 7, précisant cependant que les circonstances de son décès sont encore « peu claires ».
Considéré comme un baobab politique, Henri Konan Bédié était jusque-là, le leader du Parti démocratique de Côte d’Ivoire-Rassemblement démocratique africain (PDCI-RDA). Arrivé au pouvoir en 1993, suite au décès du père de l’indépendance ivoirienne, Félix Houphouët-Boigny, Henri Konan Bédié va être renversé en décembre 1999 par le général Gueï Robert.
Après avoir été allié du président Alassane Ouattara dans le cadre de la gestion du pouvoir, Henri Konan Bédié va par la suite claquer la porte de la majorité pour se positionner en opposant.