Il y a à peine quelques jours les Sénégalais avaient poussé un Ouf de soulagement après la levée de 55 jours d’un blocus policier autour du domicile de Ousmane SONKO à Dakar. Mais, cet espoir s’est vite envolé quand vendredi après-midi, le GIGN a procédé à une arrestation musclée du leader de Pastef. Et le plus inquiétant pour ne pas dire le plus drôle, le principal opposant à Macky SALL est accusé de vol avec violences d’un téléphone portable appartenant à une gendarme.
Alors qu’on avait frôlé le pire au début du mois de juin dernier suite à la condamnation pour corruption de jeunesse de Ousmane SONKO par la Chambre Criminelle. Des émeutes ont éclaté au Sénégal causant la mort de plus d’une vingtaine de manifestants sans compter les énormes dégâts matériels constatés après seulement 48 heures. Ce vendredi, Ousmane Sonko, a été arrêté seulement une heure après avoir retiré le téléphone d’une femme qui le filmait par un impressionnant dispositif du GIGN, une unité d’élite de la gendarmerie nationale qui s’est déployée à la Cité Keur Gorgui quelques minutes après que le leader de Pastef ait publié un message dénonçant des abus de pouvoir et des actes d’intimidation à son encontre.
Dans son message publié ce 28 juillet 2023 aux environs de 16h, heure locale, Ousmane Sonko avait exprimé son indignation face à la surveillance constante exercée par les agents des renseignements généraux devant son domicile. Il avait également évoqué une forte présence de la gendarmerie près de sa résidence, suscitant des craintes quant à une possible intervention musclée.
La situation a rapidement enflammé ses partisans qui ont commencé à se rassembler en masse pour exiger sa libération immédiate
Cependant, à la surprise générale, à peine une heure après la publication de ce message, Ousmane Sonko a été brutalement arrêté par les forces de police. Les raisons officielles de son arrestation n’ont pas été immédiatement divulguées, mais l’on sait que l’opposant a été récemment condamné par la chambre criminelle de Dakar à 2 ans de prison ferme pour “corruption de la jeunesse”. Une condamnation “politique” pour le disqualifier pour les prochaines élections présidentielles selon l’opposant et ses partisans.*
Depuis l’annonce de son arrestation et sa conduite à la cave du tribunal de Grande Instance de Dakar , des milliers de partisans de Sonko sont entrain de ruer vers son domicile pour se renseigner. En ce moment, les médias locaux annoncent que d’autres dans d’autres villes du pays ses partisans expriment leur solidarité et exigent sa libération immédiate. Ils dénoncent les abus de pouvoir et appelant au respect des droits fondamentaux, affirmant que son arrestation est une atteinte à la démocratie et à la liberté d’expression.
Les réseaux sociaux sont également inondés de messages de soutien avec le hashtag #FreeSonko devenu rapidement viral.
Dans ce contexte d’intense mobilisation populaire, les autorités et surtout le président Macky Sall sont confrontés à une situation délicate qui pourrait aboutir aux débordements et perturber la stabilité du pays.