Les efforts continus déployés par le Maroc en termes de lutte contre la migration irrégulière se poursuivent tout en adoptant une approche humaniste. Les autorités marocaines ont réussi à secourir plus de deux cents migrants en Atlantique lors d’opérations menées mercredi et samedi derniers.
Le 8 juillet dernier, la Marine Royale marocaine a effectué une opération de sauvetage portant secours à un groupe de 87 migrants originaires du Sénégal. La détresse de ces migrants a été signalée alors qu’ils naviguaient à bord d’un cayuco (petite pirogue monoxyle) en direction des îles Canaries. En outre, un cadavre a également été découvert à bord de l’embarcation. Les survivants ont été acheminés vers le port de Dakhla. Leur périple a duré onze jours depuis leur départ du Sénégal le 27 juin dernier.
Quelques jours plus tard, le 12 juillet, la Marine marocaine a de nouveau opéré un sauvetage en mer, cette fois-ci portant assistance à 148 personnes. Les détails concernant le nombre d’embarcations utilisées et les nationalités des migrants secourus n’ont pas été précisés par les sources consultées par l’agence de presse EFE.
Par ailleurs, l’ONG Caminando Fronteras a révélé que les autorités marocaines ont récemment secouru 40 personnes qui étaient à bord d’une autre embarcation en provenance du Sénégal, qui dérivait depuis 18 jours. Les rescapés ont également été conduits à Dakhla, bien qu’il reste incertain s’ils font partie des 148 personnes secourues mercredi.
La porte-parole de cette organisation de défense des migrants, Helena Maleno, a déclaré à l’agence espagnole EFE que les survivants ont rapporté que 60 personnes se trouvaient à bord de l’embarcation, ce qui signifie qu’une vingtaine de migrants reste portée disparue.
Selon Maleno, les autorités marocaines « sauvent des vies » grâce à ces opérations de sauvetage en eaux atlantiques. « Ce sont des embarcations déjà condamnées, si ces autorités ne les avaient pas repérées, les migrants auraient fini par mourir« , a-t-elle affirmé.
Rappelons qu’au cours des dernières années, des milliers de personnes sont arrivées aux îles Canaries à bord de bateaux de pêche traditionnels ou embarcations de fortune, principalement en provenance du Sénégal, de la Mauritanie et du Maroc. Selon Caminando Fronteras, rien qu’au mois de mai dernier, dix embarcations en provenance du Sénégal sont arrivées sur les côtes de l’archipel.