Bola Tinubu renforce la Force en attente de la CEDEAO et oublie les coups d’état institutionnels

Nigeria

Atlanticactu/ Abuja/ Bamako/ Bissau/ Khadim Mbodj

À peine élu à la tête de la CEDEAO en remplacement du « général » Umaru Embalò dont la gestion a été décriée par ses pairs, Bola Tinubu annonce que la Force en attente de la CEDEAO va être renforcée pour dissuader les coups d’État et combattre le terrorisme. Le successeur de Muhammad Buhari prend le taureau par les cornes mais oublie les coups d’Etat institutionnels devenus un véritable problème pour les démocraties ouest-africaines.

La président du Nigéria, président en exercice de la CEDEAO, Bola Tinubu, dans une déclaration lors d’une réunion de l’Union africaine, a évoqué la question des coups d’Etat dans la sous-région et a assuré vouloir tout mettre en œuvre pour y mettre un terme.

Dans sa déclaration intitulée « Discours sur l’état de l’intégration régionale dans la CEDEAO », Tinubu a annoncé son intention de renforcer la Force en attente de la CEDEAO pour dissuader les coups d’état et combattre le terrorisme dans la sous-région.

«Nous sommes assis ici dans une discussion significative sur des questions économiques vitales. Pourtant, il sera impossible de donner tout son sens à ce que nous tentons de faire si nous ne prêtons pas dûment attention à l’instabilité et aux conflits qui affligent aujourd’hui nombre de nos nations. La plénitude de l’intégration que nous recherchons nous échappera tant que plusieurs de nos nations se trouveront au milieu de la violence et de la guerre », a déclaré Tinubu.

« Pour relever ces défis, l’Autorité de la CEDEAO, que j’ai l’honneur de présider, a donné une directive concernant le renforcement du rôle de la Force en attente de la CEDEAO pour le déploiement dans la lutte contre le terrorisme et les changements antidémocratiques de gouvernement. L’Autorité a également décidé de lever ses propres fonds en interne pour financer les opérations de soutien de la paix dans notre communauté. Pendant ce temps, nous avons continué à suivre les programmes de transition au Mali, au Burkina Faso et en Guinée », a-t-il déclaré.

Il a souligné les progrès réalisés par la CEDEAO dans divers secteurs de son processus d’intégration, notamment le commerce, la libre circulation des personnes, la promotion des investissements, le développement des infrastructures et la sécurité. Il a souligné la nécessité pour l’Afrique de surmonter ses défis et de travailler vers un avenir prospère, en se concentrant sur la croissance inclusive, la bonne gouvernance et en tirant parti des opportunités offertes par la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCFTA).