Malgré les plus de 700 milliards investis dans le fameux décennal de lutte contre les inondations, les populations sénégalaises continuent de vivre sous la crainte d’un hivernage pluvieux. Pour y faire face, le gouvernement a obtenu un financement de la Banque mondiale d’un montant 135 millions de dollars (80 milliards de francs CFA) pour la réduction des risques d’inondations dans la ville de Dakar au Sénégal.
Les travaux prévus seront réalisés dans les zones périurbaines de la capitale sénégalaise. La saison des pluies qui pointe à l’horizon suscite la crainte de quelque 4 millions de Dakarois. Au-delà des fortes chaleurs ressenties dans la capitale sénégalaise, l’hivernage rime aussi avec des inondations qui ont causé de nombreux décès en septembre 2022.
Pour remédier à ce problème récurrent, le gouvernement sénégalais met en œuvre le Projet de gestion des eaux pluviales et d’adaptation au changement climatique 2 (Progep 2) qui vient d’enregistrer un second financement de 135 millions de dollars de la Banque mondiale.
L’implémentation des solutions basées sur la nature malgré plus 700 milliards de francs CFA injectés depuis 2013.
Le premier prêt de 155 millions de dollars, accordé en 2021, pour le Progep 2 a permis l’aménagement de plus de 14 km de canaux primaires et secondaires, protégeant 55 000 personnes et 345 hectares des inondations. « Dans le sillage de ces résultats positifs, nous sommes confiants que ce financement additionnel pourra apporter des solutions structurelles pour atténuer les impacts des fortes pluies dans les zones urbaines prioritaires identifiées par le gouvernement », affirme Keiko Miwa, la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cap-Vert, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Mauritanie et le Sénégal.
« L’Espagne possède une grande expérience en matière d’innovation et de technologie pour les services urbains, que nous souhaitons mettre à la disposition des villes africaines », explique María Peña Mateos, la directrice générale de l’ICEX. Parmi ces solutions éprouvées figure le dessalement de l’eau de mer, une alternative essentielle dans les villes d’Afrique du Nord et australe, confrontées au stress hydrique.
Parmi les entreprises espagnoles qui investissent dans ce service spécifique figure Abengoa, l’un des plus grands groupes industriels espagnols avec un revenu de plus de 1,4 milliard d’euros enregistré en 2019. Outre l’énergie, l’entreprise investit dans le dessalement de l’eau de mer en Afrique du Nord, notamment à Agadir au Maroc. Sa compatriote Tecnicas De Desalinizacion De Aguas (Tedagua) intervient dans le même secteur avec des contrats obtenus ces dernières années dans la ville de Sfax en Tunisie et Doraleh à Djibouti.