Environ 200 subsahariens chassés de Sfax ont été conduits par les autorités dans le désert de Hazoua à la frontière entre l’Algérie et la Tunisie, sans eau ni nourriture. L’ONG Human Rights Watch a fait part lundi de son inquiétude pour ces migrants subsahariens qui se trouvant à la porte du Sahara. Selon elle, des témoignages ont fait état de « plusieurs morts » dans ces zones.il y a 8 heures.
Au moins, deux d’entre eux sont morts et plusieurs autres errent abandonnés à leur sort selon Human Rights Watch. L’ONG, appelle à la fin des déportations, deux convois transportant au moins 100 personnes ont été aperçus cette semaine.
On demande aux autorités tunisiennes de cesser les expulsions arbitraires de migrants africains noirs, mais aussi de permettre un accès et une assistance à ceux qui se trouvent au niveau des frontières à la fois près de la Libye et près de l’Algérie. Mais aussi aux pays de ces ressortissants-là de tout faire pour essayer de leur porter assistance a expliqué Salsabil Chellali, Directrice de HRW Tunis.
HRW a annoncé lundi soir la mise à l’abri de 500 à 700 subsahariens qui avaient été abandonnés la semaine passée dans une zone tampon à la frontière entre la Tunisie et la Libye vers au moins trois villes tunisiennes : Ben Guerdane, Tataouine et Médenine. De plus, l’ONG indique que les violences se sont multipliées en Tunisie depuis la sortie très controversée du président Kais Saied.
« Les violences contre les migrants et les expulsions, il y a en eu dans le passé. Mais aujourd’hui, nous sommes vraiment à une crise sans précédent et cela remonte à février suite aux déclarations du président Saied.. » ajoute-t-elle.
L’association tunisienne Beity d’aide aux femmes victimes de violence avait lancé un appel pressant lundi aux autres ONG et aux institutions publiques pour se coordonner et mutualiser les ressources afin de fournir une aide d’urgence aux subsahariens déportés aux portes du Sahara.