vendredi, 22 novembre 2024 14:41

Cour Suprême : Admis à faire valoir ses droits à la retraite, le poste du Président Badio Camara attire les convoitises

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Les magistrats s’étaient offusqués de la décision du Président de la République de prolonger le mandat de certains des leurs à travers le vote de la loi organique n°2017-10 du 17 janvier 2017, publiée au journal officiel n°6986 du 18 janvier 2017, portant statut des magistrats. L’actuel Président de la Cour Suprême en avait profité. Mais, atteint à nouveau par la limite d’âge, quel sort Macky Sall réserve à Mamadou Badio Camara ?

Cette loi était considérée comme étant une volonté présidentielle de maintenir des magistrats atteints par la limite d’âge plutôt que de promouvoir les plus jeunes. Aujourd’hui, à quelques semaines de cette « deuxième retraite » , les yeux sont tournés sur qui sera le prochain président de la Cour Suprême.
Pour rappel, la lou n°2017-10 du du 17 janvier 2017 avait ceci de spécial, « La limite d’âge pour les magistrats soumis au présent statut est fixée à 65 ans. Toutefois, est fixée à 68 ans la limite d’âge des magistrats occupant les fonctions de Premier Président, de Procureur Général et de Président de chambre à la Cour suprême. Il en est de même pour les magistrats occupant les fonctions de Premier Président et de Procureur Général d’une Cour d’appel ».

À ce jour les magistrats n’ont pu avaler cette pilule amère et n’eut été l’obligation de réserve, la décision allait être contestée ouvertement

Bénéficiaire de la réforme relevant l’âge de la retraite à 68 ans, pour certains magistrats (une mesure totalement discriminatoire), l’actuel 1er Président de la Cour suprême, M. Mamadou Badio Camara, né le 09 avril 1952, sera admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite le 09 avril 2020 (09 avril 1952 au 09 avril 2020 = 68 ans). C’est une obligation légale (article 65 de la loi n°2017-10 du 17 janvier 2017) à laquelle il ne pourra déroger.

Aujourd’hui, la question qui taraude l’esprit de certains est de savoir si la loi sera scrupuleusement respectée et que le successeur de M. Camara sera connu avant terme. Car, « il ne saurait être question de prolonger un autre mandat comme cela se fait dans certaines administrations depuis quelques années avec la maintien de personnes ayant dépassé la limite d’âge », selon une source.

Manœuvres, pressions, Lobbying, etc… sont de mise pour succéder à Badio Camara au mois d’avril prochain

Malgré leur discrétion légendaire, « certains magistrats ont entamé une » campagne  » depuis la promulgation de la loi en 2017″, nous confie cet habitué du Palais de Justice. C’est ainsi qu’une campagne souterraine est en cours depuis lors pour travailler à corps le Président Macky Sall qui nomme à tous les emplois civils et militaires. Oubliant que ces postes reposent plus sur la qualité du parcours et l’ancienneté, ces derniers usent d’artifices pour plaire au chef de l’État.

Au vu de la loi 2017-10, « A compter du 09 avril 2020, toute décision de M. Badio Camara sera illégale, nulle et non avenue », selon Seybani Sougou

Pour Seybani Sougou, juriste établi en France, « Afin que nul n’en ignore, l’opinion publique est informée, qu’à compter du 09 avril 2020, toutes les décisions prises par M. Mamadou Badio Camara au niveau de la Cour suprême seront illégales, nulles et non avenues » .
Poursuivant son propos, M. Sougou d’apporter la précision suivante :Jusqu’à présent, Macky Sall maintenait à leurs fonctions de manière totalement illégale, à la tête d’institutions des personnes admises à faire valoir leurs droits à la retraite, depuis belle lurette. Mais avec le cas du Président Mamadou Badio Camara, il n’y aura pas d’échappatoire possible ou de compromis.

La Rédaction

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