Face à la multiplication des attaques sur toute l’étendue du Sahel et , surtout face à la volonté de Paris de renforcer le nombre de ses soldats au niveau de la Force Barkhane, Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherche à Sciences Po et au CEPED, le Centre Population et Développement de l’Université Paris Descartes, spécialiste de l’Afrique, trouve que la lutte contre le terrorisme a de beaux jours devant elle sur le Sahel. Invité sur TVS Monde, il donne explique que plus il y’a des soldats français plus, la fibre patriotique et la manipulation aidant,le nombre de terroristes sera plus élevé.
Oui c’est une mauvaise opération. Plus il y a de militaires français au Sahel, plus il y a de djihadistes. Car plus les groupes djihadistes vont vers le sud (car en 2013 l’armée française a donné un coup de pied dans la fourmilière de ces groupes armés djihadistes qui étaient dans le nord -peu peuplé- du Mali, là où se trouvaient ce groupes armés djihadistes), plus ils « recrutent » car le sud est beaucoup plus peuplé. Il y a plus de combattants dans les rangs des insurgés. Cela pose de sérieuses questions. Le gouvernement français n’y a pas du tout répondu. A chaque fois qu’il y a un problème, il envoie plus d’hommes. Cela fait sept ans que c’est comme ça, je ne vois pas ce qui a changé depuis ! On verra dans les sept prochaines années… Nous sommes dans une logique de perpétuation de cette guerre ensablée ». Marc-Antoine Pérouse de Montclos, directeur de recherche à Sciences Po et au CEPED, le Centre Population et Développement de l’Université Paris Descartes, spécialiste de l’Afrique
Avec TV5MONDE