Affaire Adji SARR : Après le soutien du Sames, Amnesty exige une protection du Dr Alphousseyni GAYE

Sénégal

Atlanticactu/ Dakar/ Charlotte DIOP

De février 2021 à nos jours, l’affaire Adji SARR, du nom de la masseuse qui avait accusé le leader de l’opposition sénégalaise de viols multiples et menaces de mort, continue d’occuper l’actualité. Même le rapport sur la gestion des fonds Covid19 n’a pu enterrer cette sulfureuse affaire qui a déjà causé la mort de 14 personnes. Entre la publication des audios qui créditent davantage la thèse du complot soutenu par Ousmane SONKO et les menaces contre les personnes impliquées dans cette ténébreuse affaire. Le Dr Alphousseyni GAYE, le gynécologue qui avait accueilli et consulté Adji SARR, victime de menaces,  peut compter sur Amnesty International qui vient d’exiger de l’État du Sénégal d’assurer sa sécurité.

Saisie par le médecin, l’ONG Amnesty International a interpellé, vendredi 23 décembre, le ministre de l’Intérieur, Antoine Diome, pour demander la protection du Dr Gaye. Selon le directeur-pays de l’organisation, Seydi Gassama, l’État a l’obligation de protéger les témoins dans une affaire judiciaire.

Le Dr Alfousseyni Gaye affirme, lui, qu’il a simplement fait son travail et qu’il ne participe à aucune forme de complot.

Après le Sames qui a apporté son soutien au gynécologue, c’est au tour de l’ONG Amnesty International d’interpeller le ministre de l’intérieur pour assurer la sécurité du Dr Alphousseyni GAYE. L’un des acteurs clé de l’affaire de viols multiples qui oppose Adji SARR à Ousmane SONKO, le gynécologue, ami de l’avocat Me Gabi So qui l’avait appelé à la rescousse pour consulter la masseuse  qui avait dit alors avoir été violée à plusieurs reprises par le leader politique d’opposition Ousmane Sonko,  Dr Alphousseyni Gaye avait établi un certificat médical qui fait état d’une déchirure de l’hymen ancienne et l’absence d’activité sexuelle durant les 72 heures précédentes.

Après plusieurs plaintes déposées à la gendarmerie, le médecin s’était confié à Seneweb où il dit « prendre les Sénégalais à témoin » dur les menaces et harcèlements faits sur sa personne depuis le début de cette affaire. Car, selon le Dr GAYE,, il ne se passe pas une semaine sans que son véhicule ne soit attaqué ou que des gens essayent de lui voler son portable sans parler des tentatives d’intrusion dans sa maison.