L’espoir d’une paix n’aura duré que le temps d’une rose entre l’armée congolaise et les rebelles du M 23. Dans l’est de la RDC la trêve aura été de courte durée, cinq jours après la mise en place d’un accord de cessez-le-feu entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, de nouveaux combats ont eu lieu.
C’est à Kirima, à une centaine de kilomètre de Goma que les échanges à l’arme lourde ont été signalés par les deux parties jeudi 1er décembre. « Depuis le matin, des combats ont repris entre les FARDC (les forces armées de RDC) et le M23 à Kirima. Les rebelles ont traversé le pont en direction de Kibirizi après les combats d’avant-hier à Kishishe. C’est la panique », a témoigné Paul Lutibahwa, président de la société civile de la région concernée, Bambo. Durant les combats à Kishishe, de nombreux civils aurait été tués.
La cessation des hostilités entre l’armée nationale et le groupe rebelle avait été décidée lors d’un sommet à Luanda le 23 novembre. Le M23 devait aussi se retirer des zones conquises ces derniers mois dans la province du Nord-Kivu mais aucun retrait n’a été observé depuis le weekend dernier.
Une source sécuritaire a accusé les rebelles du M23 d’avoir violé le cessez-le-feu et de « continuer à piller et à se battre ». Des responsables locaux ont révélé que ces combats ont suscité la panique auprès de la population. « La population a commencé à fuir« , a indiqué Julson Kaniki, responsable de la société civile de Kibirizi.