vendredi, 22 novembre 2024 12:27

Arrestation des gardes du corps de Sonko : Les explications décousues du procureur de Mbour

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À la suite des incidents survenus au village de Thicky, le procureur de Mbour, Mamadou Diop, a ordonné ce jeudi l’arrestation des éléments de la sécurité de Ousmane Sonko mis en cause dans cette affaire. Son bureau vient de sortir un communiqué relatif à l’affaire.
Des gardes du corps de Ousmane Sonko ont été arrêtés par les éléments de la Section de recherches à la suite des incidents survenus au village de Thicky, situé dans la commune de Diass. Dans un communiqué rendu public hier jeudi, le Procureur de la République près du Tribunal de grande Instance de Mbour a apporté des précisions sur l’arrestation des éléments de la sécurité de Ousmane Sonko. Le maitre des poursuites de Mbour a indiqué que les gardes du corps de Sonko, arrêtés, sont impliqués dans les affrontements à Tchiky. « Dans l’après-midi du 30 octobre 2022, vers 18 heures, des incidents sont survenus au village de Tchicky, situé dans la commune de Diass, département de Mbour. Ces incidents ont opposé certains éléments qui assurent la sécurité de Monsieur Ousmane Sonko, président du parti Pastef les Patriotes à des personnes présentes aux environs de l’endroit où ils étaient positionnés à l’intérieur du village au moment du passage de leur convoi », a expliqué le chef du parquet de Mbour. Le procureur de Mbour qui fut directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye signale : « malheureusement ces incidents ont occasionné des blessures à des personnes. » « Trois des victimes se sont présentés déjà à l’unité d’enquête avec un certificat médical constatant des blessures ayant entrainé une incapacité totale de travail personnel pendant 21 jours pour les deux et un certificat médical constatant des blessures ayant entrainé une incapacité totale de travail personnel de 45 jours pour la troisième », a-t-il détaillé. « D’autres personnes ont aussi déposé plainte pour destruction de leurs biens », a-t-il souligné. « Au regard de l’extrême gravité des faits dénoncés, une enquête a été immédiatement ouverte et les résultats obtenus ont conduit à l’arrestation de personnes formellement identifiées comme étant les auteurs d’actes de violence ayant occasionné des blessures graves à des personnes et destructions de biens d’autrui », a-t-il conclu. Les investigations ont, selon le procureur, permis d’identifier les auteurs d’actes de violence.
Les gardes du corps de Sonko arrêtés sont visés par 4 plaintes
Quatre personnes ont saisi la justice après la bagarre de Tchiky. Deux des blessés ont porté plainte en produisant un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail de 21 jours. Un troisième blessé a fourni un certificat médical avec une incapacité temporaire de travail de 45 jours. La quatrième personne a porté plainte pour destruction de biens appartenant à autrui. À cet effet, 5 éléments de la garde rapprochée du leader du Pastef sont auditionnés à la brigade de recherches de Mbour. Pour rappel, Thicky a été récemment le théâtre de violents incidents entre gardes rapprochées de Ousmane Sonko et certains jeunes du village. En effet, le Nemeeku Tours s’était vite transformé en batailles rangées comme le témoignent des maisons caillassées et des blessés graves. Ensuite, l’affaire a atterri devant le juge après que la nommée Fatou Dione, militante de l’APR, a déposé une plainte. Elle avait révélé que son domicile a été vandalisé, accusant Sonko d’avoir commandité les faits.
Une justice à deux vitesses
Rappelons qu’une délégation du mouvement Frapp, avec à sa tête Guy Marius Sagna a été agressée à Nianing par des jeunes supposés appartenir au camp du maire de Malicounda et non moins directeur du Coud. Guy Marius avait porté plainte, mais depuis le dossier est au point mort. « Depuis 18 mois, la gendarmerie refuse de traiter les plaintes de cinq membres du FRAPP agressés par les nervis de l’APR et arrête aujourd’hui les agents de la garde rapprochée de Ousmane Sonko pour des évènements ayant eu lieu il y a moins d’un mois », se désole le député Guy Marius sur sa page Facebook. « Une gendarmerie qui torture, qui assassine et refuse de traiter des plaintes de citoyens. La responsabilité du général Moussa Fall est pleine et entière dans cette balafre faite à notre gendarmerie », déplore-t-il. Il rembobine : « Vous les gendarmes pour qui « honneur et patrie » a encore du sens, nous sommes aussi peinés que vous de cette manipulation dont la gendarmerie fait l’objet. »

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