Pour cette seconde manifestation contre la hausse des prix de l’électricité, les membres de « Nio Bagne » qui voulaient réitérer le coup du 29 novembre dernier en bravant l’interdiction de manifester du préfet de Dakar, ont fait face au bloc de la police à Dakar. Les journalistes qui couvraient la manifestation, ont été victimes des jets de grenades et plusieurs arrestations.
La riposte de la police était disproportionnée par rapport aux manifestants qui pouvaient se compter. Les sénégalais qui avaient massivement répondu à la manifestation du 29 novembre dernier, ont préféré rester chez eux au vu de l’impressionnant dispositif de sécurité mis en place depuis hier.
C’est ainsi que leur projet de manifestation n’a pas prospéré face au dispositif impressionnant de la police et de la gendarmerie. Et ceux qui ont essayé de passer outre ont été appréhendés. Ils seraient au nombre de 13. Le reste de la troupe a préféré se retirer et organiser une conférence de presse pour dénoncer la barbarie des forces de l’ordre.
Pourtant, depuis hier le préfet avait interdit toute manifestation, celle envisagée par les opposants et celle des partisans du pouvoir qui voulaient riposter. Et démontrer leur capacité de mobilisation. Et pour éviter d’éventuels débordements voire affrontements, le Sous-préfet Djiby Diallo a fait le bon choix de quadriller le centre-ville pour y empêcher tout mouvement de foule. Tout le monde pouvait y déambuler librement. Mais pas y faire du tapage.
Seulement, il est à déplorer le matraquage fait à l’encontre des journalistes qui ont été privés de faire correctement leur travail. Et certains qui se sont plaints d’avoir subi des tracasseries, ont été arrêtés également.