De 98.000 électeurs lors du recensement démographique effectué par l’ANSD en 2017, le département de Podor est passé à plus de 225.000 électeurs en l’espace de 3 ans. Cette démographie a également pesé sur le nombre de votants qui est devenue une véritable nébuleuse au point que l’opposition alerte sur un bourrage des urnes lors des législatives. Les responsables dont Abdoulaye Daouda Diallo, le concepteur des nouvelles cartes CNI, est soupçonné d’avoir gonflé les chiffres dans sa base.
PourAmadou Ba, de Pastef, la fraude massive vient du Fouta avec les électeurs mauritaniens. « L’opposition doit annoncer les mobilisations et manifestations contre le hold-up électoral qui est entrain d’être fomenté à partir du Fouta. Podor donne 91000 voix à Bby avec une population électorale supérieure à Louga et Kaffrine. Et c’est pareil à Matam, et tous les fiefs des responsables. L’importation massive d’électeurs mauritaniens qui se voient fabriquer des Cartes d’identité qui les empêcheront de conserver leur nationalité mauritanienne, voilà ce qui fait le titre foncier de Macky » démontre le député élu dans le département de Thiès.
Amadou Ba ajoute que « rien qu’au Fouta, Bby peut engranger grâce aux fausses Procès-verbaux, près de 500000 voix pour renverser le nombre de députés de Yewwi-Wallu sur la liste nationale. Il est urgent de lancer des Appels à manifestations pacifiques « Saam sunu woté » sur toute l’étendue du territoire national. Macky Sall est entrain de faire du Fouta une anomalie démographique et administrative. « La conférence des leaders accuse Macky Sall d’avoir instruit le ministre de l’Intérieur de se débrouiller pour, dit-elle, lui trouver 82 députés, comptant certainement sur un ralliement programmé pour atteindre les 83 exigés pour obtenir la majorité absolue ».
Des accusations réfutées par Podor Va Mal qui crie à la stigmatisation du département au moment où l’opposition soupçonne un «gonflage» du fichier électoral de Podor.
Le Mouvement Podor val mal (Pvm) est monté au front pour défendre sa localité. Dans un communiqué, Pvm fustige ce qu’il appelle des «déclarations erronées sans fondement». «Pourquoi accepter à Ziguinchor ce qu’on refuse à Podor. N’y a t-il pas eu un vote massif au Sud du pays ?», s’interroge Pvm, avec en tête Lamine Bâ, son coordonnateur, qui vante les réalisations du pouvoir dans leur zone.