À quelle Mimi se fier au finish ? Au soir du scrutin du 31 juillet, Mimi TOURE avait annoncé sans sourciller que la liste de BBY qu’elle dirigeait, avait fini de gagner dans 30 départements et d’autres circonscriptions de la diaspora. Mais, moins de 24 heures après, c’est la tête de liste nationale de la mouvance présidentielle qui revient avec des chiffres relookés.
Après l’opposition qui avait revendiqué sa victoire avec 83 députés après la sortie de Mimi TOURE, cette dernière en conférence de presse pour répliquer à l’opposition a reconnu être allée plus vite que la musique à Gondomp et en Afrique du Nord. En bafouant les règles électorales pour annoncer la victoire prématurée de son camp aux dernières élections législatives, Aminata Touré, Mimi, est allée plus vite que la musique.
Sans doute voulant donner des gages à son patron après sa nouvelle débâcle politique à Kaolack, elle a été contrainte de dire qu’elle s’est plantée dans le décompte des départements raflés par la coalition Benno Bokk Yakaar. Elle y a soustrait le département de Goudomp et l’Afrique du Nord dans la Diaspora pour maintenant évoquer 29 départements sur 46 dans la besace de sa coalition. Ce qui constitue une erreur politique grave dans ce contexte de tiraillements sur les circonscriptions électorales remportées par les uns et les autres. En effet, une autorité de la trempe de Mimi devrait s’entourer de toutes les garanties avant d’avancer des chiffres qui engagent son camp, un «mensonge», comme l’a relevé le maire de Dakar Barthéleémy Dias à qui un fait, au moins, donne raison.
N’empêche, Mimi Touré continue de revendiquer la victoire de Benno à ces élections. «Dans le contexte actuel, il ne peut y avoir de manipulation ou de confusion. Nous avons nos données affinées et cela ne fait aucun doute que nous avons une majorité. Il faut connaître le code parce qu’il parle de votants. C’est cela la référence. Nous avons des zones où les personnes ont voté à 95 % et des endroits où nous avons perdu avec des votes de 45 %», fait savoir Aminata Touré. Qui ajoute : «La loi est très claire et les données également. Le mécanisme électoral qui régit ces élections est connu et nous avons les chiffres en affinant les données que nous avons qui sont définitives et consignées sur Pv».
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