Malgré les pressions tout azimuts depuis l’arrestation de militaires ivoiriens à l’aéroport de Bamako, le gouvernement malien ne démord pas. Ce sont des mercenaires, a révélé à la télévision nationale le porte-parole du gouvernement. Le président Alassane Ouattara est monté au créneau pour exiger la libération sans délai des soldats toujours entre les mains des autorités maliennes.
Ses 49 militaires arrêtés au Mali, dont les autorités les considèrent comme de mercenaires venus perpétrer un coup d’Etat, Alassane Ouattara a tenu une réunion extraordinaire du conseil de sécurité ce mardi. Il a lancé un message pressant à la junte malienne.
«Le Conseil National de Sécurité demande aux autorités maliennes de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés», ont déclaré le président ivoirien et les autorités militaires du pays, dans le communiqué de presse qui a sanctionné leur réunion du jour.
En effet, Alassane Ouattara et ses hommes expliquent que la Côte d’Ivoire a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales, pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit. Et donc, elle «ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers.»
Le Conseil National de Sécurité informe l’opinion que les autorités ivoiriennes continueront d’œuvre pour le maintien du climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali et «appelle les populations au calme et à la retenue».