lundi, 25 novembre 2024 01:32

Sri Lanka : Le Palais pris d’assaut par les populations, le président prend la fuite

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Le président du Sri Lanka, Gotabaya Rajapaksa, a fui samedi sa résidence officielle de Colombo quelques minutes avant qu’elle ne soit prise d’assaut par des milliers de manifestants en colère, a indiqué à l’AFP une source de la Défense. Sous le feu des critiques, Gotabaya Rajapaksa,, a été exfiltré et placé en lieu sûr sous escorte militaire. 
En proie à une crise économique sans précédent marquée depuis plusieurs mois par des pénuries alimentaires et de carburant, des coupures d’électricité et une inflation galopante qui s’est élevée de 55% en juin, la situation, explosive depuis des semaines, est en train de dégénérer au Sri Lanka. Le président, Gotabaya Rajapaksa, a dû prendre la fuite juste avant que sa résidence officielle de Colombo soit prise d’assaut par des milliers manifestants en colère, a indiqué à l’AFP un source au ministère de la Défense.
La chaîne privée Sirasa TV a montré des images de la foule faisant irruption dans le palais présidentiel jusqu’à présent sévèrement gardé. La source de la Défense a indiqué que Gotabaya  Rajapaksa était toujours le président du pays et qu’il était protégé par l’armée dans un lieu tenu secret.
Le Premier ministre du Sri Lanka, Ranil Wickremesinghe, a affirmé dans l’après-midi qu’il était prêt à démissionner pour laisser la place à un gouvernement d’union nationale. « Pour assurer la sécurité de tous les Sri-lankais, il est favorable à cette recommandation des responsables des partis de l’opposition », ont affirmé ses services dans un communiqué, après une réunion d’urgence du gouvernement.

Récemment, des émeutes pour protester contre le manque d’essence avait poussé l’armée a ouvrir le feu.Une rapide descente aux enfers

La colère croissante de la population sri-lankaise, causée par une inflation galopante et de sévères pénuries dans le pays, avait donné lieu à d’importantes manifestations ces derniers jours, à tel point que vendredi 8 juillet, relate Le Temps, “les forces de l’ordre avaient imposé un couvre-feu pour tenter de décourager les protestataires de descendre dans la rue”. La mesure avait toutefois été rapidement levée, “après que des partis d’opposition, des militants des droits humains et le barreau du pays a menacé d’intenter des poursuites contre le chef de la police”.
Gaz, essence, médicaments, nourriture : depuis plusieurs mois, le Sri Lanka manque de tout. Ces pénuries sont “le résultat d’une accumulation de conjonctures catastrophiques et de décisions désastreuses”, retrace Le Devoir. Et le titre d’énumérer ces différentes circonstances :
« Les attentats contre des églises en avril 2019, suivis par la pandémie de Covid-19, ont fait disparaître les touristes. […] Cela a tari une source essentielle de devises étrangères, et rendu encore plus difficile le paiement de lourdes dettes, contractées principalement envers le Japon et la Chine. En décembre 2019, le nouveau président, Gotabaya Rajapaksa, aggrave la situation en réduisant les taxes. Ce qui aurait entraîné une perte fiscale estimée à 2 % du PIB et fini de vider les caisses de l’État. »
Avec AFP 
[ Article mis à jour le 09/07/2022 à 16:10]

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