Vive tension au sommet de l’État : épreuve de force entre Sarandji et Touadera, Évariste Ngamana prépare une motion de destitution. Désormais, le courant ne passe plus entre le Président de la République, le professeur Faustin Archange Touadera et le Président de l’Assemblée nationale, l’honorable Simplice Mathieu Sarandji. Les deux amis ne se parlent plus depuis plus de deux semaines depuis le refus de ce dernier de cautionner la modification de la constitution orchestrée depuis fin mars 2022 par quelques conseillers du chef de l’État.
Depuis quelques mois, des proches du président Faustin Archange Touadera ont tenté vainement de forcer la main de l’assemblée nationale pour modifier la Constitution en vue de lui permettre de briguer un troisième mandat à la tête de la République centrafricaine. Une chose qui semble désormais possible avec le récent tête-à-tête entre le président de la République et Evariste Ngamana, le 1er vice-président de l’assemblée nationale.
Une rencontre qui acte désormais le divorce entre le Pr Faustin Archange Touadera et l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, le président de l’assemblée. Depuis ce face-à-face entre les deux hommes, l’idée d’une motion de destitution en préparation contre le président du Parlement est de plus en plus d’actualité.
La tâche est confiée à l’honorable Évariste Ngamana, Premier vice-président de l’Assemblée nationale et possible successeur du patron du MCU Simplice Mathieu Sarandji au perchoir, ouvrant ainsi une nouvelle poche de tension au sommet de l’État, et les conséquences pourraient être graves.
Une Motion de destitution entretenue par le 1er vice-président de l’assemblée pour lancer la modification de la constitution. L’origine des soucis, le rejet d’un mémorandum par un chef milicien
C’était le 29 avril lors de la remise du mémorandum par le prétendu front républicain pour la modification de la constitution dirigé par le chef milicien Héritier de Bonheur Doneng à l’Assemblée nationale que les Centrafricains ont découvert le vrai visage des initiateurs du projet suicidaire de la révision constitutionnelle.
En effet, à l’issue de leur marche du vendredi 29 avril, le Président du front républicain pour la révision de la constitution, Monsieur Héritier de Bonheur Doneng, entouré de certains jeunes manipulés et des chefs des quartiers de Bangui, ont voulu remettre leur mémorandum au Président de l’Assemblée nationale Simplice Mathieu Sarandji en vue de pousser le parlement centrafricain à lancer la procédure de la modification de la constitution du 30 mars 2022.
Mais l’honorable Simplice Mathieu Sarandji, connaissant bien les en-dessous de cette manipulation, refuse non seulement de sortir et d’aller prendre lui – même le fameux mémorandum, mais surtout ordonne au chef milicien Héritier de Bonheur Doneng et ses disciples de quitter immédiatement l’enceinte de l’Assemblée nationale, sans quoi ils seront arrêtés. Or, le premier vice-président de l’assemblée nationale, l’honorable Évariste Ngamana, qui est l’un des initiateurs de ce projet de la révision constitutionnelle, est sorti récupérer le mémorandum aux mains du chef milicien Héritier de Bonheur Doneng.
Évariste Ngamana copieusement dénigré, est devenu la personne à abattre pour ouvrir la voix à de nouveaux mandats à Faustin Archange Touadera
Ce jour, l’honorable Évariste Ngamana, qui a réceptionné le mémorandum, a voulu remettre cela au Président Simplice Mathieu Sarandji, mais celui-ci a violemment rejeté, et l’a chassé de son bureau comme une vulgaire copine. A haute et intelligible voie, il lui a ordonné de déchirer, devant lui, le fameux mémorandum du prétendu front républicain pour la modification de la constitution.
D’après Simplice Mathieu Sarandji, tout ça, c’est de la manipulation, et qu’il est constamment avec le Président de la République Faustin Archange Touadera pratiquement chaque jour. S’il devait avoir quelque chose en ce sens, Touadera lui aurait dit qu’il était dans ces directives, mais rien.
Devant la colère du Président Simplice Mathieu Sarandji, Évariste Ngamanaavait juré sur sa médaille qu’il allait voir le chef de l’État Faustin Archange Touadera pour lui tout raconter en détail et régler son cas.
Justement, comme il l’avait lui-même dit, il allait raconter au chef de l’État. C’est suite à ses explications au Président de la République que celui-ci est sorti de ses gonds. Il n’a pas du tout apprécié le comportement affiché par son grand frère et ami Simplice Mathieu Sarandji. Il ordonne alors à son beau-frère Évariste Ngamana de préparer discrètement une motion de destitution de son ami Simplice Mathieu Sarandji, surtout avant la fin de l’année. C’est ainsi que depuis quelques jours, l’honorable Évariste Ngamana multiplie des réunions secrètes avec certains députés pour tenter de les corrompre avec le soutien moral et financier du Président de la République.