samedi, 23 novembre 2024 11:00

Bamako : Des milliers de personnes manifestent pour le retrait du Mali de la CEDEAO

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Des milliers de personnes ont manifesté vendredi à Bamako, la capitale malienne pour demander le retrait du Mali de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a constaté le correspondant d’Anadolu sur place.
Une lettre ouverte a été adressée à cet effet au Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a déclaré lors de la manifestation Mahamad O Dembelé porte-parole du Collectif pour la Défense des Militaires, initiateur de la manifestation.
Plusieurs associations et Mouvements dont le Mouvement du 5 juin et rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) ont répondu présents à l’appel du Collectif pour la Défense des Militaires.
« Nous demandons l’arrêt immédiat des missions de la CEDEAO dans notre pays, le retrait pur et simple du Mali de la CEDEAO, la création d’une monnaie nationale symbole de souveraineté, la fermeture puis la Nationalisation de toutes les entreprises et sociétés françaises au Mali, le non renouvellement sous aucun prétexte du mandat de la Minusma (Mission onusienne au Mali) et la révision intelligente de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger », a indiqué Mahamad O Dembelé.
Dembelé a, en outre, souligné qu’« il est aujourd’hui inconcevable que notre pays puisse continuer à payer pour son combat contre l’impérialisme, le néo-colonialisme français à travers des institutions sous régionales qui malheureusement ne répondent plus aux normes préétablies par les initiateurs ».
Les manifestants ont d’abord dénoncé « les acharnements insensés des Chefs d’Etats de la CEDEAO qui sont devenus aujourd’hui de véritables valets français à la solde du président français Emmanuel Macron. La décision des Chefs d’Etats de la CEDEAO de maintenir les sanctions en dépit de l’avis de la Cour de Justice de l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) demandant leurs suspensions ».
Les manifestants ont en outre réaffirmé leur soutien aux recommandations des assises nationales tenues en décembre 2021. « Nous réaffirmons notre soutien indéfectible aux recommandations des assises nationales de la refondations en ce qui concerne la durée de la transition pour laquelle nous proposons une durée plafond de 5 ans ».
La lettre ouverte a été remise au Premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maiga.
« Ce message ne sera pas mis dans les tiroirs. Il fera l’objet d’examen minutieux, avec un sens aigu du devoir de la responsabilité politique que nous devons au peuple malien », a assuré le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga ajoutant que sauf avis contraire du Président de la Transition, les 24 mois de la durée de la Transition proposée à la CEDEAO sont non négociables.
Pour rappel, la Conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) avait décidé le 25 mars dernier, au terme d’un sommet extraordinaire à Accra, de maintenir les sanctions contre les autorités de la transition à savoir l’interdiction des voyages et le gel des avoirs financiers des autorités de la transition du Mali.
AA.

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