@Atlanticactu.com – Les langues commencent à se délier sur les opérations militaires d’envergure réalisées depuis deux semaines par l’armée sénégalaise sur la frontière gambienne contre les séparatistes du MFDC. Les Jambars bénéficient, à tous les niveaux, de la coopération militaire avec la Turquie qui, en dehors de la formation de certains corps d’élite de l’armée, de la gendarmerie ou de la police, est devenue l’un des pourvoyeurs favoris du gouvernement du président Macky Sall.
Selon le site africaintelligence.fr repris par Exclusif.net, « L’armée nationale qui fait face aux rebelles du mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) dans le Nord Sindian en Casamance, est en train, à l’image de celle turque dans le Kurdistan, de réduire les dernières poches de résistance. Une campagne qui mobilise du matériel particulièrement lourd, mais également et pour la première fois dans cette région, un petit contingent de drones d’observation. »
« ces appareils de fabrication turque, ont été réceptionnés par le Sénégal en décembre 2020, lors d’un don de matériel d’occasion effectué par Ankara qui a envoyé également des Conseillers militaires pour le suivi ». Et l’armée les utilise pour faire du ciblage dans les campagnes de bombardement, effectuées par des hélicoptères Mi-24 et les premiers modèles d’avions à hélice KA-1S fournis par le coréen, Korea Aerospace Industries », renseigne le site spécialisé.
Si le matériel utilisé est pour la plupart de fabrication turque, une question est récurrente à savoir si des Conseillers militaires turcs sont-ils engagés sur le terrain des opérations pour aider au maniement des drones, s’interroge notre source.
Mais la guerre se passe aussi et principalement au sol. Et une partie de l’équipement des troupes sénégalaises déployées au sol contre le MFDC vient de Turquie. C’est notamment le cas des fusils mitrailleurs MPT fabriqués par MKE et de 4×4 blindés Ejder Valcin et Ejder Toma de Nurol Makina, lit-on sur le site. Dans le cadre de la coopération depuis plusieurs années, la gendarmerie turque, responsable, à Ankara, de la lutte contre les séparatistes kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), organise des sessions de formation à la contre-insurrection pour des soldats et des officiers sénégalais.
Ces séances se déroulent à Dakar et en Turquie, en français et en turc. Ankara a ouvert en 2018 une antenne du Yunus Emre Institute, consacrée à l’apprentissage du turc sur la base militaire du Cap Manuel, afin de former des militaires sénégalais avant de les envoyer suivre des cursus en Turquie, conclut la source…