Conseil départemental de Kaolack : Vent de Hold-up malgré la sévère raclée administrée par Ande Nawlé (Vidéo)

@Atlanticactu.com – Le directeur général de SENELEC candidat de la coalition présidentielle BBY au Conseil départemental de Kaolack, sévèrement battu par la coalition Ande Nawlé dirigée par l’homme d’affaires Serigne Mboup, continue de jouer les prolongations. Laminé sur la majorité des centres de vote de Kaolack, Papa Mademba Biteye qui avait introduit un recours invoquant la présence des bergers allemands de Serigne Mboup comme prétexte ayant empêché ses militants de voter, est à l’origine du report de l’installation du candidat déclaré vainqueur provisoirement, Ahmed Youssef Bengelloun.

Samedi dernier, les jeunes de Kaolack ont protesté violemment par rapport à ce qu’ils considèrent comme une volonté de détourner leurs suffrages exprimés lors du scrutin du 23 janvier. Plusieurs jeunes ont été arrêtés par la police au moment où le candidat déclaré vainqueur, informait l’opinion publique que son installation prévue cette semaine, a été reportée par le Préfet du département. En effet, « le préfet Cheikh Ahmet Tidiane Thiaw qui m’avait instruit par convocation le 8 février de mon installation, m’a informé ce jour par téléphone qu’une ordonnance de la Cour d’Appel de Kaolack exigeait le sursis à mon installation du fait du recours introduit par Papa Mademba Biteye ».

« Ceci n’est rien d’autre qu’un hold-up en gestation car, partout au Sénégal où des recours ont été introduits soit à Thiès, Mbacké…. Pourquoi Kaolack devrait avoir un traitement particulier d’autant qu’il est évident qu’en matière électorale, le recours ne peut être suspensif.

Pourtant, le 27 janvier, la commission départementale de recensement des votes avait publié les provisoires donnant une large avance à la coalition « And Nawlé » de l’homme d’affaires Serigne Mboup qui est arrivée en tête du scrutin pour les élections municipales et départementales à Kaolack. La présence de bergers allemands soulevés par Papa Mademba  Biteye doit-elle priver Ahmed Youssef Bengelloun de sa victoire ?

Lors des élections locales, 242.396 inscrits, dont 121.762 ont effectivement pris part aux deux scrutins dans le département de Kaolack. La coalition dirigée par Serigne Mboup a emporté avec 35.054 voix au scrutin municipal et 51.252 voix au scrutin départemental. Selon la commission départementale de recensement des votes, les résultats sont les suivants : « And Nawlé » et son candidat Ahmed Youssouf Bengelloun ont obtenu 51.252 voix, contre 49.496 voix pour BBY, dont la liste était dirigée par Pape Demba Bitèye. Yewwi Askan Wi recueille 19.880 voix. 

Un écart important contesté par Papa Mademba Biteye alors que son camarade candidat à la Mairie de la Ville, Mohamed Ndiaye Rahma avait fini depuis longtemps de reconnaître sa victoire. Pourquoi le directeur général de SENELEC, véritable naufragé durant cette élection, continue-t-il de s’agripper malgré les évidences. Craindrait il d’être défenestré  surtout avec tous les moyens mis en place ? 

Papa Mademba Biteye refuse de reconnaître sa défaite malgré la raclée infligée par Ahmed Youssef Bengelloun qui voit son installation suspendue du fait du recours introduit par le candidat de BBY. Me  El Malick Diouf met en garde contre une volonté manifeste de confisquer la victoire de son client 

Si du côté de Papa Mademba Biteye, on espère une victoire non pas obtenue à partir des urnes mais une victoire juridique. Les Conseils du candidat déclaré élu ne comptent pas baisser la garde et laisser des perdants bénéficier illégitimement des suffrages des Kaolackois qui ont massivement voté pour Ande Nawlé et son candidat Ahmed Youssef Bengelloun.

Animant un point de presse, Me El Malick Diouf l’un des Conseils de la coalition dirigée par Serigne Mboup de s’indigner du procédé utilisé pour informer celui qui a été déclaré vainqueur par la commission départementale de recensement des votes. « C’est grave car c’est par message WhatsApp que mon client a été informé par le Préfet de Kaolack ce dimanche », s’indigne l’avocat.

Pour Me Malick Diouf, « Ce qui nous étonne, c’est le fait d’avoir été informé de l’installation de notre candidat par écrit le 8 février et d’être informé du report par téléphone. Choquant dans la mesure où Ahmed Youssef Bengelloun n’a pas été notifié par écrit alors que l’administration est régie par des procédures. C’est aujourd’hui que nous venons d’être notifié ».

« Pourtant la loi est claire à ce niveau car, le Premier président de la Cour d’appel a trente jours à partir de la saisine pour se prononcer et, il est fait obligation de le notifier aux conseillers dont l’élection est contestée. Nous avons fait notre mémoire en réponse pour y apporter les informations nécessaires », a informé Me Malick Diouf, très remonté.

Pape SANÉ